Folorunsho Alakija, :l’entrepreneure énergique


FOLORUNSHO ALAKIJA

Née en 1951 à Ikorudu, près de Lagos, Folorunsho Alakija appartient à une famille de 52 enfants. Ses parents commerçants issus du pays Yorouba, au sud-ouest du Nigeria l’ont inscrite à sept ans dans un pensionnat en grande Bretagne pour ses études. Mariée et mère de 04 garçons, Folorunsho Alakija est passée de secrétaire à styliste pour être aujourd’hui un magnat du pétrole au Nigeria ce qui fait d’elle la quinzième fortune mondiale avec 1,6 milliard de dollars. ZOOM


STEP BY STEP

En 1974 après avoir suivi des cours de secrétariat en Angleterre Folorunsho Alakija est embauchée comme secrétaire dans une importante entreprise nigériane de Lagos, elle rejoint peu après l’International Merchant Bank of Nigeria, créée en 1973 pour financer les activités industrielles et commerciales du pays. Ainsi débute donc une longue carrière de secrétaire de direction pour elle jusqu’à ce qu’en 1984 l’International Merchant Bank of Nigeria connaisse de sérieuses difficultés et pousse Folorunsho Alakija à s’orienter vers l’une de ses passions du moment : la mode. Pour vivre pleinement sa passion et soutenue par son mari elle part à Londres suivre des cours d’une école de mode. Sa formation achevée un an plus tard elle revient au Nigeria pour créer « Supreme Stitches » sa propre ligne de vêtements positionnée sur le haut de gamme et qui remporte un énorme succès. Dès lors Folorunsho Alakija multiplie ses clientes issues de l’élite nigériane dont Maryam Babangida, l’épouse du général Ibrahim Babangida qui, depuis 1985, était à la tête du Conseil militaire. Le succès toujours au rendez-vous avec « Supreme Stitches », Alakija passe à une nouvelle étape de sa vie entrepreneuriale. Elle crée en 1991, Digital Reality, une entreprise qui fait dans l’impression de vêtements, de T-shirt et d’objets promotionnels et touristiques importés de Chine. Notre Féline toujours conquérante ne s’arrête pas à cette nouvelle entreprise d’imprimerie, elle se fixe un nouveau challenge celui de pénétrer l’industrie pétrolière.


LA VISION PETROLIERE

L’un des éléments qui détermine la vie de Folorunsho Alakija c’est sa foi en Dieu. Musulmane de naissance, en 1991, Folorunsho Alakija se convertie au christianisme et devient évangéliste. Pour elle son entrée dans l’industrie pétrolière s’est faite grâce à une intervention divine. En effet pendant que personne ne voulait le bloc OPL 216 situé au large de Lagos, la féline se porte acquéreur du permis d’exploitation pour la somme de 1,5 million de dollars. Avec pour partenaire Texaco – aujourd’hui Chevron et sa filiale locale, Star Deep Water Petroleum les réserves du bloc se montaient à 1 milliard de barils en 2000 . Face à cela l’Etat nigérian utilisant une disposition de son code minier s’approprie 50% de la Famfa Oil, la société que Folorunsho Alakija a créé avec son mari pour exploiter le gisement sans débourser un centime, ne laissant que 10% à Folorunsho Alakija ! S’ensuit une bataille juridique qui finit par donner raison en mai 2012 à Folorunsho Alakija. Famfa Oil aujourd’hui présidé par Modupe Alakija son époux est l’un des principaux acteurs nigérians dans le secteur pétrolier avec le bloc OPL 216 qui produit environ 200.000 barils de brut par jour.


FEMME D’ASCENSION

Folorunsho Alakija femme accomplie et modèle pour plusieurs sur le continent a fait son entrée dans le classement Forbes des grandes fortunes mondiales. L’africaine la plus riche du continent après la fille du président angolais, Isabel Dos Santos , Folorunsho Alakija s’occupe aujourd’hui entre autres de sa Fondation Rose of Sharon qu’elle a créé en 2008 pour venir en aide aux veuves et aux orphelins. Par le fruit de ses efforts elle a à son actif une demeure sur One Hyde Park à Londres, estimée à 102 millions de dollars; un palais ultra-moderne situé dans le quartier chic de Lagos, la plus grande ville du Nigeria, dont l’édification et l’aménagement auraient coûté la bagatelle de 700 millions de dollars ; un jet privé d’une valeur de 46 millions de dollars…

GNENAN