UNE PARTISANE AIMANTE, QUI PARTICIPE AU PROGRÈS DE SON PAYS.
C’est à l’Université du Missouri-Columbia aux Etats-Unis que Juliana Rotich poursuit ses études. Après sa licence en informatique, elle travaille pendant dix ans dans le secteur informatique aux Etats-Unis. Juliana est ainsi la fondatrice d’Ushahidi, qui signifie, “témoignage” en swahili. Entreprise sociale technologique qui a été mise en place pendant les conflits post-élections au Kenya en 2008 dans le but de faciliter la libre-circulation de l’information et aussi protéger l’environnement. Le logiciel permet notamment aux populations marginalisées de faire entendre leurs voix et de raconter les témoignages des violences dont elles ont été victimes. À travers des partenariats avec des ONG et des réseaux de paix, Ushahidi permet aussi aux acteurs de la société civile d’accéder aux informations disponibles sur le logiciel et de pouvoir agir sur le terrain en faveur des populations touchées par la crise. Conçu initialement pour le Kenya, le logiciel aurait été utilisé depuis dans plus de 160 pays, notamment à Haïti après le séisme de 2010, au Népal après le tremblement de terre de 2015. Rapidement, le site regroupe 45000 utilisateurs au Kenya.
JULIANA ROTICH UNE ETOILE MONTANTE EN INFORMATIQUE
Si le domaine de l’informatique est dominé depuis les années 1980 par les hommes, l’heure est désormais au retour des femmes dans ce secteur qui n’est aucunement genré comme il semble paraître. Aujourd’hui, l’Afrique reste le continent qui a encore le plus faible taux de pénétration d’internet. Une préoccupation sur laquelle la geek kényane s’exprime régulièrement en tant que conférencière, Juliana Rotich est très connue pour ses analyses sur la technologie en Afrique. En 2011, Ushahidi a été classée parmi les 50 entreprises les plus disruptives par le magazine MIT Technology . Elle a été également nommée « entrepreneure sociale de l’année » en 2011 par la Schwab Foundation au Forum économique mondial. Aussi, en 2019, la Fondation allemande pour l’Afrique lui a décerné un prix pour récompenser ses efforts en vue de répondre aux préoccupations sociales de l’Afrique et en faveur de la liberté d’expression sur le continent.