Winnie Byanyima ou la femme engagée

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Si vous faites un tour en Ouganda, vous entendrez certainement parler de Winifred (dit Winnie) Byanyima. Ingénieure aéronautique, politicienne et diplomate, elle se distingue parmi les femmes de son pays. Intelligente, elle effectue un excellent parcours scolaire qui lui donne d’embrasser un corps de métier dominé en majorité par les hommes. Aussi, Winnie n’est pas le genre de femme qui dit bas ce qu’elle pense. Elle le dit tout haut et le démontre bien. Car lorsqu’elle se lance sur la scène politique, elle mène avec minutie ses combats et ses tâches. Aujourd’hui, elle accumule plusieurs titres et responsabilités dans son pays et dans le monde Focus.

Un cursus excellent

C’est le 13 janvier 1959 que Winnie voit le jour, précisement dans le district de Mbarara en Ouganda. Elle effectue un excellent parcours scolaire et obtient un baccalauréat en génie aéronautique de l’Université de Manchester. Winnie Byanyima est devenue ainsi la première femme ougandaise ingénieure aéronautique. Mieux, elle obtient sa maîtrise en génie mécanique, et se spécialise en conservation de l’énergie de l’Université de Cranfield. Sa carrière professionnelle, elle la réalise en tant qu’ingénieur de vol à Uganda Airlines, où elle exerce durant plusieurs années avant de se lancer pleinement dans la politique en 1981. En effet, elle a rejoint, avec son mari Kizza Besigye, l’Armée de résistance nationale

(NRA) de Yoweri Museveni, qui mène la guerre contre le parti au pouvoir d’antan, et la remporte d’ailleurs.
A l’issue de cette victoire, Winnie Byanyima participe de plus en plus à la vie politique de son pays. Elle a participé à la rédaction de la Constitution ougandaise en 1995. Ce n’est pas tout, Winnie a aussi été ambassadrice de l’Ouganda en France. Sur la scène internationale également, cette femme fait aussi parler d’elle. Au siège de l’Union africaine en Éthiopie, elle a été nommée directrice de la Direction de la femme, du genre et du développement jusqu’à ce qu’on la nomme directrice de l’Équipe Genre au Bureau des politiques de développement du PNUD en novembre 2006. En 2013, au niveau d’Oxfam International, elle a succédé Jeremy Hobbs au poste de directeur exécutif.

Un fait marquant

En 2015, elle est à l’origine d’un fait marquant dans son parcours. En cette année, elle se sert du Forum économique mondial de Davos qu’elle a coprésidé, pour réequilibrer les parts de richesse mondiale entre riches et pauvres. L’objectif a été atteint car les recherches de l’Oxfam ont prouvé que la part de la richesse mondiale détenue par les 1% des plus riches de la population mondiale est passée à près de 50% en 2014, tandis que 99% se partagent l’autre moitié. Notons qu’en dehors de toutes ces activités, elle est aussi une mère épanouie qui a un fils avec son époux.

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Marina KONAN