LA LIONNE MISSIONNAIRE DE PAIX,
Depuis les années 2000 Bineta Diop s’est impliquée avec ferveur dans les négociations pour le maintien et le rétablissement de la paix dans plusieurs pays en Afrique, ce qui entraîna son intervention au Libéria aboutissant à un Sommet régional pour la paix entre le Libéria, la Sierra Léone et la Guinée. Ayant fait des études de Gestion en France et de Relations publiques et Communication en Suisse Bineta Diop a été nommée comme Docteure Honoris Causa par l’Université de la Paix des Nations Unies en 2012 ainsi que Docteure Honoris Causa par l’Université de Middlesex de Londres en 2014, car pour cette Lionne de la Terenga, la femme rime avec paix et vivre ensemble. C’est bien le message qu’elle fait passer grâce à toutes ses actions en faveur de la promotion de la paix en Afrique avec docilité et subtilité. Après ce succès remarquable au Libéria elle fut sollicitée dans plusieurs pays notamment au Burundi et en République Démocratique du Congo pour faciliter le dialogue de la paix et y a aussi mené une mission d’observatrice électorale post-conflits. Reconnue pour ses interventions dynamiques, apaisantes et considérée comme le symbole de la paix Madame Bineta Diop fut nommée en 2014, envoyée spéciale de l’UA pour les femmes, la paix et la sécurité.
LA BARONNE DE LA NOIX DE CAJOU
Madame Massogbè TOURE, débute sa première expérience dans la filière de la noix de cajou avec à sa disposition un verger de 5 hectares qu’elle fructifia en 10 hectares en moins de 10ans, ce qui l’a rendu aussitôt célèbre dans ce milieu, plusieurs disaient qu’elle était née pour faire ce métier. Car son objectif était de produire, transporter et exporter les noix de cajou de Côte d’Ivoire, premier producteur mondial.
Cette hargne dans son travail, lui étant reconnue, elle fut promue à la tête de la présidence de l’Association pour le développement de la filière cajou africaine (ADEFICA) en 2004 ou elle déclara : « Je demande à tous les opérateurs économiques de multiplier les usines de transformation en Côte d’Ivoire, afin d’apporter de la valeur ajoutée aux produits agricoles ». En 2013, dans l’optique d’offrir des services financiers adaptés aux réalités des producteurs, paysans et commerçants, elle fonde la CEDAICI (Caisse d’épargne pour le développement agricole et industriel de Côte d’Ivoire) au capital de 500 millions de francs CFA. Toutes ses actions lui ont valu plusieurs titres tels qu’officier de l’ordre du mérite national, Commandeur de l’Ordre du mérite ivoirien et Chevalier de l’Ordre français du mérite agricole.
FÉMINISTE DE SANG, DE CŒUR ET DANS L’ÂME, DANS LA PROMOTION DES DROITS DE LA FEMME
Bineta Diop s’installe en 1981, en Suisse à Genève et devint la première Africaine à rejoindre la Commission Internationale des Juristes (CIJ) grâce à sa fougue et son courage, en tant que coordinatrice de projets. Après 15 ans de lutte acharnée, elle quitte l’ONG, car dit-elle, « on y parle toujours que des hommes, mais jamais des femmes ». C’est avec l’aide d’autres femmes leaders africaines, elle fonde à Genève, l’ONG Femmes Africa Solidarité. L’organisation inscrit sa mission dans le cadre de la mise en œuvre de la Résolution 1325 de l’ONU sur les droits des femmes, la paix et la sécurité, mission qui réussit avec redondance. Féministe impliquée dans la commission
d’enquête sur les violences faites aux femmes, exaspérée par la souffrance des femmes en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient elle décide donc de réunir d’éminentes avocates africaines qui élaborent le Protocole de Maputo en 2003. Ce texte garantit les droits des femmes au niveau politique, social, en matière de santé et d’élimination de mutilations génitales féminines. Il devient l’un des textes majeurs et incontournables en matière de promotion des droits des femmes ce qui lui value un prix spécial en 2013, de la fondation Chirac « pour son action en faveur de la promotion des femmes dans la prévention des conflits ». Madame Bineta Diop, a à son actif également la mise en œuvre de l’initiative Gender Is My Agenda Campaign Network (GIMAC).