Orpheline de père à 5 ans c’est grâce aux petites économies de sa mère qu’elle a pu se retrouver en Belgique puis en suisse chez une parente pour y faire ses études. Après un diplôme en management des affaires elle accède au milieu des défilés et des photos de mode, qui s’imposeront à la première place dans sa carrière professionnelle. Son premier voyage au Congo lui fait prendre conscience de l’amour inconditionnel qu’elle éprouve pour sa terre natale, et des besoins immenses qui surgissent à chaque coin de rue. Elle y découvre les conditions dans lesquelles sa mère et tant d’enfants vivaient. Ils n’avaient pas d’eau courante, d’électricité, d’infrastructures, de technologie et peu d’accès à l’éducation. Ce choc que ce constat a pu créer en elle l’a emmené à faire quelque chose : la Fondation Georges Malaika.

Créée en 2007 la Fondation Georges Malaika, conjonction du prénom de son défunt père et du mot swahili Malaika , qui signifie ange , a été conçu par Noella Coursaris Musunka pour apporter une éducation de qualité à la population des filles et des jeunes femmes . Dans le quartier de Kalebuka, dans la commune de Lubumbashi, ville majeure de la province du Katanga, elle commence par ouvrir une première classe et, en treize ans, plus de 370 élèves de la petite classe jusqu’à la terminale ont ainsi pu bénéficier d’une solide éducation. La Fondation Malaika repose sur quatre piliers essentiels aux yeux de Noella Coursaris Musunka : assurer gratuitement une scolarité globale ; créer et distribuer des biens; développer une ferme dans l’école, afin d’offrir des repas équilibrés aux étudiantes et au personnel, et, enfin, gérer un centre communautaire fournissant de l’éducation, des emplois, de la formation et des programmes de soins médicaux à 5 000 personnes. La reconnaissance de toutes ses actions s’est illustrée par l’obtention de différents prix, dont celui décerné par la Maison de Mandela, à l’occasion du centenaire de la naissance de Madiba. Mais pour Noella ses plus grandes récompenses viennent des sourires ravis des écolières et lycéennes de sa fondation.