Descendante d’un grand père qui a combattu aux côtés de l’armée française lors de la deuxième guerre mondiale, elle a toujours eu cette âme combattive dans le sang mais pour des guerres positives. Rachel en tant que féministe engagée fut à la tête de la plus longue grève des femmes de chambres de l’Hôtel IBIS Clichy Batignolles en France, regardant les conditions déplorables, dans lesquelles elles se trouvaient du fait de leur sexe et couleur de peau. Avec son courage, sa patience, son obstination elle commença à se faire remarquer par les médias, où elle transforma cette grève en véritable mouvement syndicaliste. Ce n’est qu’après 22 mois de lutte qu’elle obtient gain de cause. Officiellement le 05 mai 2021 le mouvement qu’elle dirige obtient la revalorisation de leur salaire et amélioration de leur condition de travail, depuis cette date toutes ces femmes virent en elle un leader, l’une des figures emblématiques du féministe
noir.
LA GUERRIÈRE INÉBRANLABLE
Née en 1974 dans la commune d’Abobo au nord d’Abidjan, c’est à l’âge de 26 ans que madame Rachel KEKE décide de quitter la Côte
d’ivoire pour rejoindre son eldorado, la France. Une fois dans le pays qu’elle adore tant elle s’est lancée dans plusieurs jobs car pour elle,
être aventurière dans un pays qui n’est pas le sien il faut travailler doublement. En 2015 elle obtient la nationalité française suite à plusieurs actions syndicalistes et associatives menées dont elle était à la tête, elle décide de secouer le cocotier à l’Assemblée nationale
affirmant devant ses amis militants : « Nous ne sommes pas des rebelles, on veut juste notre dignité ». Pour Rachel si l’on veut changer
les choses il faut aller sur le devant de la scène s’exprimer et rester fixé sur l’objectif, c’est ainsi qu’elle lève les voiles en se présentant aux
législatifs de 2022. C’est avec fierté qu’elle se présenta au Palais Bourbon Siège de l’Assemblée nationale en juin 2022 comme députée après défaite de l’ancienne ministre Roxane Maracineanu. Malgré les stéréotypes qu’elle subissait sur son manque de formation dans le domaine politique et ses antécédents sur l’affaire Marine LEPEN et Bachar EL ASSAD elle ne baissa pas les bras. Elle répondait toujours fièrement « Si tu me parles avec le français de Sciences Po, je vais te répondre en banlieusard ! ». Grâce à son mental d’acier et son courage elle est la preuve vivante que la femme peut tout accomplie si elle a une vision et s’y donne les moyens de réussir