Miriem Bensalah est la première femme présidente des chefs d’entreprise marocains. Avec deux mandatures qui ont duré de 2012 à 2018 celle que ses interlocuteurs qualifient d’être ferme dans ses négociations a su marquer le patronat par son caractère et son engagement . Très peu médiatisée avant de devenir la patronne des patrons, Miriem Bensalah Chaqroun a fait parler d’elle quotidiennement, ou presque, durant ces dernières années. Elle a su s’imposer comme une véritable femme influente . Elle a été au-devant de la scène pour défendre les siens face au gouvernement, pour négocier avec les syndicats ou pour représenter le secteur privé, à l’étranger très souvent. Se fixant l’objectif de moderniser l’organisation patronale son enjeu explique-t-elle était simple : faire du patronat marocain un interlocuteur crédible, écouté, une force de proposition. Elle y est arrivée , commente ses pairs.

Titulaire de l’école supérieure de Paris et de l’université de Dallas, Miriem Bensalah multiplie plusieurs casquettes comme celles de pilote d’avion en IFR et VFR et de Harley- Davidson, de joueuse de golf de bon niveau et pratiquante de l’équitation. En 1993, elle a remporté le célèbre rallye Trophée des Gazelles. En 2013, elle figure parmi les 25 femmes les plus influentes du business en Afrique selon le journal Jeune Afrique. La même année elle a fait partie du jury du Cartier Women’s Initiative Awards. Elle parait également sur les classements annuels des « femmes d’affaires arabes les plus puissantes » publiées par Forbes Middle East, où elle est 15e en 2014, 63e en 2015, 52e en 2016 , et 30e en 2017.

Grand officier de l’ordre du Ouissam Al Moukafâa Al Wataniya – ordre du Merite national , Miriem Bensalah- Chaqroun se définit comme marocaine, berbère et musulmane . Grande femme entrepreneure elle sait encourager les initiatives, c’est ainsi qu’ en 1998, elle fut ainsi l’un des premiers mécènes du festival Gnaoua et Musiques du monde qui venait d’être lancé à Essaouira. Cette mère de trois enfants qui ne rate pas une occasion d’effectuer en famille le pèlerinage de la Mecque affirme avoir hérité du sens du partage et de la redistribution, ce qui l’amène à donner des montants importants à différentes causes et différentes oeuvres. Son sens du partage ne se limite pas qu’à donner car dit-elle : il faut prendre le temps d’aller à la rencontre des autres, de connaître leurs difficultés. C’est tout aussi important que de donner .