Tout le monde a droit à l’amour !

La journée terminée, Emilie rentra chez elle. Prit une douche, un bon repas et s’allongea…Soudain, Une main lui parcourut le corps, c’était celle de Philippes. Un baiser dans le cou, l’a fit tressaillit. Pendant que la langue parcourait chaque centimètre de son corps pour terminer sa course dans son jardin secret, l’autre main détachait la corde de sa nuisette. Emilie était aux anges et ne boudait pas son plaisir. Elle releva le jeune homme et l’embrassa langoureusement…

  • Toc, Toc !

Emilie sursauta et manqua de tomber du lit. Elle était toute trempée. Sueur et plaisir emmêlés. C’était Blandine, sa domestique qui venait la réveiller pour le petit déjeuner. Emilie ouvrit grandement les fenêtres de sa chambre pour respirer l’air pur. Le climatiseur ne suffisait plus à combler cette chaleur qui la dévorait de l’intérieur. Elle en avait besoin, après un tel rêve. Quelle était cette sensation qui la tourmentait depuis peu ? Lorsque que la jeune dame reprit ses esprits. Une angoisse soudaine l’envahit. Pourquoi, pensait-elle autant à Philippes ?

    • Non, je ne peux pas et je ne dois pas penser à lui. C’est malsain, se dit-elle. C’est quand même mon étudiant. Même s’il est en thèse, il demeure mon étudiant. Donc défense d’y toucher. Voulait-elle s’en convaincre. ?

Elle arriva devant la salle, où l’attendaient ses doctorants, mais aussi Philippes en galante compagnie. Emilie sans le vouloir, fronça les sourcils. Lança un bonjour et alla s’asseoir. De temps en temps, elle jetait quelques œillades au jeune homme. En colère, triste, elle se surprenait à faire de la jalousie sur toutes les étudiantes qui l’approchait. Quel âge avait-il déjà ? 28 ans, alors qu’elle allait chercher dans les 37ans.

      • Que lui arrivait-il ? Elle se le demandait. Elle se décida à avoir une attitude responsable. C’est un sentiment passager qui s’envolera comme il est venu. Le séminaire terminé. Elle retourna à ses occupations. Trois mois plus tard, l’année tirait à sa fin et les deux étaient devenus très proche. Emilie s’était résignée et avait refoulé cet amour qu’elle avait taxé d’impossible, au fin fond de sa mémoire. Même si sa présence ne facilitait pas les choses, elle préférait s’en contenter.

    Un soir, pendant qu’Emilie s’affairait à son bureau, Philippes l’y rejoignit.

    • Je ne suis pas le bon Dieu, ni dame nature pour décider de cela. Aucune femme ne désire pas avoir un enfant. Si je n’en ai pas encore, ce n’est pas de ma faute. Milena tourna les talons et alla s’enfermer dans sa chambre.Des mois étaient passés, un jour pendant que Milena travaillait à la maison, sur la terrasse. Une jeune femme s’emmena,
    • Excusez-moi Madame,
    • Entre Philippes. En quoi puis-je t’aider ?
    • Euh ! Madame !
    • Ouï, elle se retourna vers lui. Allez-y, je vous écoute.
    • En fait, Madame, je suis venu vous dire au-revoir.
    • Au revoir ?
    • Oui Madame. Je pars, demain, pour la Suisse où je vais continuer mes études.
      Emilie laissa tomber le livre qu’elle tenait.
    • Excusez-moi ! Elle tira une chaise, s’assit. Puis s’adressa au jeune homme. Mes félicitations, je suis contente pour vous. J’ai juste quelques conseils pour la route. Soyez toujours respectueux, curieux mais pas trop, apprenez autant que pouvez, auprès de tous. Au besoin, n’hésitez pas. Vous avez mes coordonnées.
    • Merci Madame. Toutefois, j’ai une dernière doléance à vous faire.
    • Je vous écoute.
    • Puis-je vous dire au-revoir à ma manière ?
    • Oui, allez-y !

Philippes l’a pris dans ses bras, un frisson lui parcourut tout le corps. Cette étreinte dura un temps avant qu’elle s’en détache. Elle pouvait sentir, le souffle du jeune homme dans son cou, ses bras fermes et robustes autour de sa taille, sa poitrine galbée qui s’écrasa contre la sienne…son parfum qu’elle ne pouvait s’empêcher d’inhaler. Comme elle se sentait bien. Elle voulait rester ainsi, pour le restant de ses jours, mais il fallait qu’elle redescende sur terre. Avant de la quitter, le jeune homme qui n’avait rien à perdre, lui vola un baiser et s’enfuit.

Elle resta plantée comme un piquet, émerveillée par ce baiser et dépassée par l’audace du jeune homme qu’elle ne verra certainement plus. Elle resta ainsi, un instant. Puis ferma, son bureau et rentra chez elle. Pendant quelques jours, elle resta plongée dans ses souvenirs, entre le baiser et le départ du jeune.

Des mois étaient passés, Philippes de son côté, s’était bien installé en Suisse. A son arrivée, il avait fait quelques mails à Emilie, puis après, plus rien. Depuis, sa vie avait changé, il avait obtenu un travail, il s’était mis avec Luisa.
Emilie, lisait un article qu’elle avait publié récemment lorsque la sonnerie retentit.

  • Qui cela pouvait-il être à cette heure ?
    Elle se dirigea vers la porte.
  • Toi ?

Oh mon Dieu! Quelle belle surprise ? Entre. Comment vas-tu ? Laisse-moi te décharger.
C’était Eric, le fiancé d’Emilie qui venait de rentrer de mission. Eric est marin, il peut partir souvent très longtemps. Mais revenait toujours auprès de sa dulcinée. Emilie s’était habituée à cette solitude qu’elle l’oubliait souvent. Après avoir bavardé pendant longtemps, les deux s’assoupirent.

Le lendemain, ils avaient parlé avenir. Emilie lui avait fait comprendre qu’elle avait besoin de fonder une famille. Avec ses nombreuses missions, cela rendait les choses vraiment difficiles. Elle en était arrivée à le considérer comme un ami et que ses sentiments avaient, eux aussi, changer. Eric ne fit pas de résistance vu que lui-même s’était amouraché d’une collègue qui portait son enfant. Elle le félicita et les deux se quittaient après le partage d’un bon repas.

Plus que jamais, Emilie s’était plongée dans son travail. Elle enchainait les voyages, les séminaires et les conférences. Lors d’une de ses conférences au Luxembourg, elle se retrouva nez à nez avec Philippes. En effet, il faisait partie des intervenants. Quand elle le vit, elle voulut, comme une gamine, lui sauter au cou. Mais, elle se ressaisit. Le salua poliment. Philippes, lui baisa la main. Après la conférence, il vint discuter avec elle. Le revoir fit resurgit tout en elle. Il était devenu encore plus séduisant que dans ses souvenirs. Ce charme qui l’envoûtait n’avait pas tarit, au contraire. Il avait cet air d’adulte innocent et son sourire en coin, qui faisait ressortir ses fossettes. Elle en était mordue, c’était définitif. Elle lui souriait tendrement, ne pouvant placer un seul mot. Il avait retroussé ses manches en mode trois quarts, les bras croisés, la main gauche en point sous la joue, il la regardait en souriant.

      • Que faites-vous ce soir ? Lui demanda-t-il.
      • Moi ? Euh, balbutia-t-elle. Rien.
      • Super, alors ! Je vous invite…Il ne finit pas sa phrase. Qu’il fut interrompu par une jeune dame, belle, élégante, charmante dans sa longue robe qui laissait entrevoir son ventre légèrement arrondit.
      • Bonjour Madame, lança-t-elle à Emilie.
      • Chéri, tu viens ? On a besoin de toi pour les photos. Elle le prit par la main et le ramena dans la salle.
        Emilie stupéfaite écarquilla les yeux et sans mot dire, les suivit du regard jusque dans la salle.
      • Qui était cette femme enceinte ? Son épouse ? Sa fiancée ? Une larme vint s’écraser sur sa joue sans qu’elle puisse l’en empêcher…

A suivre !