La journée terminée, Emilie rentra chez elle. Prit une douche, un bon repas et s’allongea…Soudain, Une main lui parcourut le corps, c’était celle de Philippes. Un baiser dans le cou, l’a fit tressaillit. Pendant que la langue parcourait chaque centimètre de son corps pour terminer sa course dans son jardin secret, l’autre main détachait la corde de sa nuisette. Emilie était aux anges et ne boudait pas son plaisir. Elle releva le jeune homme et l’embrassa langoureusement…
Emilie sursauta et manqua de tomber du lit. Elle était toute trempée. Sueur et plaisir emmêlés. C’était Blandine, sa domestique qui venait la réveiller pour le petit déjeuner. Emilie ouvrit grandement les fenêtres de sa chambre pour respirer l’air pur. Le climatiseur ne suffisait plus à combler cette chaleur qui la dévorait de l’intérieur. Elle en avait besoin, après un tel rêve. Quelle était cette sensation qui la tourmentait depuis peu ? Lorsque que la jeune dame reprit ses esprits. Une angoisse soudaine l’envahit. Pourquoi, pensait-elle autant à Philippes ?
Elle arriva devant la salle, où l’attendaient ses doctorants, mais aussi Philippes en galante compagnie. Emilie sans le vouloir, fronça les sourcils. Lança un bonjour et alla s’asseoir. De temps en temps, elle jetait quelques œillades au jeune homme. En colère, triste, elle se surprenait à faire de la jalousie sur toutes les étudiantes qui l’approchait. Quel âge avait-il déjà ? 28 ans, alors qu’elle allait chercher dans les 37ans.
Un soir, pendant qu’Emilie s’affairait à son bureau, Philippes l’y rejoignit.
Philippes l’a pris dans ses bras, un frisson lui parcourut tout le corps. Cette étreinte dura un temps avant qu’elle s’en détache. Elle pouvait sentir, le souffle du jeune homme dans son cou, ses bras fermes et robustes autour de sa taille, sa poitrine galbée qui s’écrasa contre la sienne…son parfum qu’elle ne pouvait s’empêcher d’inhaler. Comme elle se sentait bien. Elle voulait rester ainsi, pour le restant de ses jours, mais il fallait qu’elle redescende sur terre. Avant de la quitter, le jeune homme qui n’avait rien à perdre, lui vola un baiser et s’enfuit.
Elle resta plantée comme un piquet, émerveillée par ce baiser et dépassée par l’audace du jeune homme qu’elle ne verra certainement plus. Elle resta ainsi, un instant. Puis ferma, son bureau et rentra chez elle. Pendant quelques jours, elle resta plongée dans ses souvenirs, entre le baiser et le départ du jeune.
Des mois étaient passés, Philippes de son côté, s’était bien installé en Suisse. A son arrivée, il avait fait quelques mails à Emilie, puis après, plus rien. Depuis, sa vie avait changé, il avait obtenu un travail, il s’était mis avec Luisa.
Emilie, lisait un article qu’elle avait publié récemment lorsque la sonnerie retentit.
Oh mon Dieu! Quelle belle surprise ? Entre. Comment vas-tu ? Laisse-moi te décharger.
C’était Eric, le fiancé d’Emilie qui venait de rentrer de mission. Eric est marin, il peut partir souvent très longtemps. Mais revenait toujours auprès de sa dulcinée. Emilie s’était habituée à cette solitude qu’elle l’oubliait souvent. Après avoir bavardé pendant longtemps, les deux s’assoupirent.
Le lendemain, ils avaient parlé avenir. Emilie lui avait fait comprendre qu’elle avait besoin de fonder une famille. Avec ses nombreuses missions, cela rendait les choses vraiment difficiles. Elle en était arrivée à le considérer comme un ami et que ses sentiments avaient, eux aussi, changer. Eric ne fit pas de résistance vu que lui-même s’était amouraché d’une collègue qui portait son enfant. Elle le félicita et les deux se quittaient après le partage d’un bon repas.
Plus que jamais, Emilie s’était plongée dans son travail. Elle enchainait les voyages, les séminaires et les conférences. Lors d’une de ses conférences au Luxembourg, elle se retrouva nez à nez avec Philippes. En effet, il faisait partie des intervenants. Quand elle le vit, elle voulut, comme une gamine, lui sauter au cou. Mais, elle se ressaisit. Le salua poliment. Philippes, lui baisa la main. Après la conférence, il vint discuter avec elle. Le revoir fit resurgit tout en elle. Il était devenu encore plus séduisant que dans ses souvenirs. Ce charme qui l’envoûtait n’avait pas tarit, au contraire. Il avait cet air d’adulte innocent et son sourire en coin, qui faisait ressortir ses fossettes. Elle en était mordue, c’était définitif. Elle lui souriait tendrement, ne pouvant placer un seul mot. Il avait retroussé ses manches en mode trois quarts, les bras croisés, la main gauche en point sous la joue, il la regardait en souriant.
A suivre !