Vendre du maquillage et des accessoires de beauté, une fierté !
La vente ambulante de maquillage est une activité florissante auxquelles s’adonnent depuis quelques temps de jeunes femmes diplômées ou non. C’est le cas de Ouattara Maimouna, la trentaine révolue, rencontrée au marché Cocovico de Cocody. Bien maquillée, c’est le sourire aux lèvres que Maïmouna nous reçoit. Maimouna dit avoir démarré la vente d’accessoires de maquillages, il y’a de cela deux mois. Passionnée de maquillage, notre coquette vendeuse, nous confie : “Vendre du maquillage et accessoires de beauté est une fierté pour moi ». Car, elle reconnaît être attirée par cet univers depuis l’adolescence où elle apprenait à se maquiller. Mixer passion et revenus rend encore plus heureuse notre vendeuse qui affirme, « tout se passe bien, je m’en sors bien ».
Saisir une occasion… savoir en profiter !
Cette activité, Maïmouna l’a débutée avec la somme de 25.000f CFA. Tout est parti d’une opportunité qui s’est présentée à elle et qu’elle a su mettre à profit. Aujourd’hui, Maïmouna fait des revenus journaliers qui vont de 5000f à 15.000f CFA. Une activité plus que juteuse pour elle, qui empoche souvent 100.000f CFA la journée comme il a été le cas, à la veille de la fête de la Tabaski. Pourtant, ce ne sont pas les obstacles qui manquent. Vendre à la criée est un commerce à risque et difficile, tant sur le côté relation-clientes, que sur le côté santé. Notre interlocutrice nous confesse, « Une fois j’ai fait passer de l’argent par-dessus la tête d’une femme, j’ai été pris à partie par cette dernière. ». Au nombre des difficultés, figurent celle du caractère indécis de certaines clientes, qui après plusieurs essais, décident de ne plus effectuer d’achats. Quand d’autres, après avoir effectué des achats exigent « un cadeau » sans se soucier que cela pourrait être le bénéfice de la vendeuse. Enfin, notre interlocutrice soutient que, la vente de maquillage est une activité épuisante. Car, elle emmène à se promener sous le soleil ou quelques fois sous la pluie pour rechercher la clientèle avec souvent un bébé au dos. Pour se remettre de ses nombreuses marches, Maïmouna s’offre 1 à 2 jours de repos par semaine.
Des difficultés, certes, mais des projets à l’horizon !
Des idées, des projets tels qu’ouvrir un magasin d’accessoires de maquillage et de produits de grandes marques d’ici quelques temps germent dans la tête de Maimouna qui reste toutefois, confiante malgré les péripéties de la vie. Avec le sourire, elle recommande à toutes les jeunes filles ou dames de ne pas tendre la main et de se battre pour avoir leur pain quotidien. Comme elle le dit, « rien ne s’offre gratuitement sous les cieux »
Marina KONAN