A la braise ou préparé, les épis de maïs se vendent comme de petits pains.
La vente de maïs se fait au détail, en raison de 100f à 150 f CFA l’unité. Par jour, Hassana gagne 7.000 voire 8000 Fcfa et en fin de semaine, ce montant grimpe jusqu’à 10.000 FCFA. Chose qui fait la joie de notre interlocutrice. Pourtant, des difficultés existent. Pour notre vendeuse, la vente de maïs n’est pas une activité facile. Au nombre des difficultés figure les tracasseries municipales. Mais pour Hassana, pas question de céder à cette situation.
Du courage, pour une activité ‘’salissante’’
L’épi de mais braisé ou préparé, est une activité ‘’sale’’,selon Hassana. Pour y arriver, il faut s’armer d’un minimum de courage, un brin de sacrifice et une dose d’actions pour gagner de l’argent. Certes, la contrainte de s’asseoir à côté du feu, pourrait constituer un danger pour la santé. Mais notre vendeuse considère que cela est du ressort des défis à relever pour atteindre ses objectifs. Notamment, celui de s’occuper de ses quatre enfants, qu’elle arrive à nourrir et scolariser grâce à la vente de maïs. Hassana est fière d’elle car elle est autonome et ajoute même qu’elle n’a pas besoin de s’encombrer d’un homme.
En grande prudente, Hassana diversifie ses activités. Ainsi, lorsque la période de maïs est terminée, Hassana passe à la vente de banane braisée accompagnée d’arachide grillée et à la vente en détails de petites sucreries. De quoi ne pas abandonner et subir la pénurie de maïs. Hassana est un exemple de persévérance pour toutes celles, qui rencontrent des difficultés pour entreprendre. A l’exemple d’Hassana, de nombreuses femmes s’adonnent à de petits métiers afin de se prendre en charge et s’assumer financièrement.
Marina KONAN