La vente de chips, un bon plan pour faire de gros bénéfices

Assises sur un banc occupées à éplucher, frire et emballer les morceaux de bananes soigneusement découpés, Mariam et Sanou, deux jeunes femmes, la vingtaine environ, travaillent à la chaine, en vue de proposer des marchandises de qualités à leurs clients. Cette activité, elles le font depuis cinq ans et cela leur réussit bien. Des clients fidèles aux particuliers, le constat est le même et grâce à leur acharnement au travail, nos deux battantes ont pu se faire une renommée tant au niveau du carrefour St Jean de Cocody où est installé leur QG, qu’au-delà de la commune voire de la ville. Comme le témoigne Dr Assomou Faustine épouse Dogbo, médecin-chef au centre médico-scolaire de Sassandra, de passage à Abidjan pour se procurer les chips de banane plantain.

Pourtant ce métier, elles l’ont appris sur le tas aux côtés de leur tante qui comptabilise à ce jour vingt années d’expérience. De la banane plantain, de l’huile, une poêle, un feu de gaz, voici les principaux composants de l’entreprise de Mariam et Sanou qui chaque jour dès l’aube sont à la tâche pour satisfaire des centaines de personnes. A première vue cela parait simple à réaliser, mais pas du tout, il faut une habileté et une rapidité surtout de l’attention pour avoir un résultat impeccable et obtenir des chips cuits à point et croustillants avec cette couleur doré laissée par l’huile au contact de la banane.

  • Un business plus que juteux

L’air de rien, ces petites merveilles du palais dont les prix varient entre 100 et 500 Fcfa rapportent des bénéfices insoupçonnables qui peuvent s’élever à 100.000fcfa en moyenne par jour, au cours des périodes de grande affluence ce qui équivaut à trois millions de nos francs par mois. Même si ce montant baisse considérablement entre 50.000f CFA ou 75.000 fcfa les moments ordinaires, les vendeuses sont unanimes sur sa rentabilité. Tel que confié par Mariam le sourire aux lèvres qui avoue, “c’est petit mais ça donne beaucoup”.

  • A cœur vaillant rien d’impossible

Même si Mariam rencontre souvent des difficultés liées soit à la pénurie de banane ou de gaz, soit à leur augmentation, elle sait faire preuve de patience et estime que la vie est faite de difficultés qu’il faut surmonter pour atteindre ses objectifs. C’est fort de cela, qu’elle invite les jeunes filles en quête d’emploi ou qui veulent être financièrement indépendantes à se “battre” pour exercer un métier ou faire le commerce de chips. Elle conseille aux filles de travailler “de leurs dix doigts” sans compter sur “les hommes” encore moins sur leur beauté.

Marina KONAN / Tristan SAHI