Dame Boua Yvonne :”on peut commencer petit et demain devenir grand”

“Tout le monde peut entreprendre “, nous confiait, l’une de nos inspirantes. C’est le constat que nous avons fait lors d’un entretien avec Dame Boua Yvonne, âgée de 56 ans, vendeuse de pain avec des accompagnements tels que le “sauté de pomme de terre, de viande de bœuf ou du poisson hachée, du foie de bœuf, des pâtes alimentaires, des crudités de tomates, chou, oignon frais découpé assorti de vinaigrette’’ depuis sept années.

A Angré, Saint-Marc dans la commune de Cocody, vous la trouverez installée derrière son comptoir avec ses soupières et des baguettes de pain soigneusement rangées dans un vitrier. Du lundi au samedi, Dame Boua est à la tâche, en compagnie de sa fille et de ses employées. Elles servent avec rapidité les clients qui ne désemplissent pas. Pour satisfaire sa clientèle, elle dit se réveiller chaque jour à l’aube pour cuisiner afin que tout soit prêt dès 7heures du matin.

Dame Boua souligne qu’elle a démarré son activité avec 15.000fcfa. Comme elle le dit si bien, “on peut commencer petit et demain devenir grand’’. Pour preuve, de 10 à 20 baguettes de pains par jour, dans ses débuts, elle arrive à vendre, aujourd’hui, plus de 100 baguettes de pains par jour. Ce qui lui fait un bénéfice de 60 voire 80 milles francs CFA par semaine. Un revenu qui lui permet de régler son loyer et s’occuper de son dernier fils.

Rappelons que Dame Boua a toujours eu le cœur à l’entrepreneuriat. En effet, elle a débuté depuis l’école primaire par de petits commerces, puis après l’arrêt des cours, elle s’est mise au métier de coiffeuse, au commerce de pagnes importés des pays voisins et à la vente en gros de banane, piment, aubergine… Avec le besoin de scolariser ses enfants au nombre de trois, il fallait absolument entreprendre, nous indique Dame Boua, veuve depuis quelques années.

Mais aujourd’hui, c’est avec assurance et le sourire quelle nous conte toutes les péripéties par lesquelles elles est passées, car pour elle, il faut se battre jusqu’au bout. Elle a évoqué son désir de trouver un espace plus vaste pour agrandir son commerce, même si elle ressent, en ce moment, de la fatigue. A côté de la vente de pain avec “condiments”, Dame Boua a démarré un mini-restaurant pour le déjeuner avec un menu diversifié.

En guise de conseils, elle recommande aux jeunes filles de ne pas “se contenter du mariage, mais aller au-delà. Pour elle, une femme doit entreprendre pour épauler l’homme, vu que celui-ci ne pourra pas toujours faire face aux difficultés de la famille”.

Marina KONAN