Bossé : « les faux cils, en un clin d’œil, c’est fait et ça rapporte de l’argent »

Situé dans le district d’Abidjan, le marché Cocovico, renferme beaucoup de petits métiers qui rapportent des revenus considérables. De la vente des mèches de cheveux aux faux-ongles, en passant par le make-up, la pose de faux cils, on y trouve de tout et pour toutes les bourses, surtout par ces temps fêtes d’année. Bossé, « poseuse de faux-cils » à Cocovico est aujourd’hui, un nom incontournable dans ce milieu. Du lundi au samedi, elle travaille sans répit avec ses quatre employés pour affiner le regard de sa clientèle avec des faux cils. Pourtant le début de cette activité, nous explique Bossé, n’a pas été facile.

Faire du porte à porte pour se faire de la clientèle

Pour débuter cette activité, Bossé a contracté un prêt de 10.000fcfa auprès de sa génitrice pour l’achat du matériel et des faux cils. Puis, sur l’ancien site du marché de Cocovico, elle s’est mise à proposer ses services avec une petite bassine contenant son matériel de travail sur la tête. Ainsi, arpentant les rues, elle s’est constituée un carnet d’adresses. Ce fut ainsi, jusqu’à ce qu’elle s’installe dans un magasin sur le nouveau site du marché. Pour une journée de fête ou de forte affluence, Bossé affirme gagner la somme de 100.000 à 150.000fcfa en raison de 2000f, 3000 voire 15.000fcfa, le prix de la pose de faux cils

Bossé parvient, malgré les difficultés, à toujours susciter l’intérêt chez ses clientes au travers de petits gestes, de douceurs mais aussi avec la patience et la compréhension pour faire face à tous types de plaintes ou d’humeurs.

Parallèlement à la pose de faux cils, Bossé est dans le make-up, dans la confection de savons pour tous types de peaux. Dans un avenir proche, elle envisage multiplier ses magasins de pose faux cils et tous les accessoires de maquillage en y ajoutant plus de professionnalisme.

Faux cils, un tremplin pour les chômeuses

Avec ses quinze années d’expérience, notre interlocutrice exhorte les jeunes filles à ne pas avoir honte et à apprendre la pose de faux cils, car cette activité ne demande pas beaucoup d’efforts. Pour elle : « les faux cils, en un clin d’œil, c’est fait et ça rapporte de l’argent ». C’est une occasion pour les diplômés chômeurs de démarrer une activité en attendant d’avoir un emploi. Pour preuve, Bossé confie que des filles qui ont appris au cours des vacances scolaires, ont mis sur pied leur propre business dans le domaine et elles gagnent leur pain, tout en continuant les études

Marina KONAN