La vente d’arachides, une petite activité lucrative pour ces vacances

Après le chemin de l’école, les élèves sont désormais orientés vers le monde des affaires. Si certains consacrent les vacances aux loisirs, pour d’autres, pas de répit. Ils choisissent d’entreprendre de petites activités génératrices de revenus. Une manière de joindre les deux bouts et préparer la rentrée scolaire prochaine.

Pour des élèves comme Faty D., c’est l’occasion de faire de bonnes affaires. Car, qui dit grandes vacances dit affluence et période propice pour se faire des revenus. Et cela, Faty l’a bien compris. Raison pour laquelle, elle troque son uniforme scolaire pour celui d’entrepreneur et cela lui réussit bien.

Son business : la vente d’arachides (fraiches, bouillies). Faty, 18 ans, en classe de Première, plateau d’arachide sur la tête, parcourt les rues de la commune de Cocody accompagnée de sa sœur ainée, Chantale, 26 ans, pour vendre des arachides à la criée. Depuis trois ans, à la même période de l’année, Faty rejoint sa sœur dans ce petit commerce. Une fois par semaine, les deux sœurs se rendent à Adjamé, pour s’y approvisionner.

“Avec 5000 Fcfa, nous achetons dix boites (500 F l’unité) que nous venons revendre. Quand ce n’est pas la période (pénurie d’arachide), la boite peut couter jusqu’à 700 F”, explique Chantale. A 50, 100F, 200f voire 500 ou 1000f selon le désir du client, les jeunes filles rentabilisent l’achat avec un bénéfice variant entre 10 et 15 000 Fcfa par semaine. Ce gain leur permet de se prendre en charge et peuvent parfois, satisfaire certains besoins de leur famille. Quant à la jeune élève, elle se réjouit de ce petit business qui la met à l’abri du besoin à la rentrée des classes.

Les activités vacancières sont légion et permettent à la jeunesse de se prendre et en charge et d’apprendre très vite le sens de la gestion et de la responsabilité. C’est en cela que Chantale et Faty exhortent les jeunes, principalement les filles, à travailler pour ne pas être à la solde de prédateurs et à la merci du premier venu. Car, comme le dit Voltaire, “le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin”.

Eugène SAHI