En quête d’activité lucrative ? Optez pour la vente de dêguê !

Nul besoin de développer les grandes théories pour être autonome. L’idée est d’écouter cette petite voix intérieure qui pousse à sortir le meilleur de soi. C’est le cas de Sara Fadiga qui depuis six mois, s’est lancée dans la vente de dégu?, une boisson fraiche faite à base de lait et de mil (céréale).

Après son échec au Baccalauréat, Sara s’est mise au commerce aux côtés de sa mère qui lui a inculqué ce savoir avant de prendre son envol. Avec 50.000Fcfa, elle a acheté le matériel nécessaire pour la vente de dêguê, notamment, des bassines, des louches, un mini comptoir, du lait, du mil, des gants, des chapeaux de protection, des pots et cuillères en plastique.

De passage au rond point de la Riviera 2 dans la commune de Cocody en partance pour Attoban, vous la verrez assise à son comptoir avec des chapeaux de protection de couleur blanche, des gants et un tablier car, dit-elle « le lait est délicat à traiter, il exige un certain nombre de conditions ».

Les après-midi du lundi au samedi, elle vend son dêguê en compagnie de son employée. Les prix des pots emballés varient de 300 à 500 Fcfa, voire 1000 et 2000fcfa selon la quantité.

Sara n’a pas à se plaindre, car vendre le dêguê nourrit son homme, nous dit-elle. En somme, ses revenus quotidiens s’élèvent à 30.000 et 50.000fcfa. Cet argent lui permet de s’acquitter de la paye par jour de l’employée, de la quittance de la mairie et de la prise en charge son fils de deux ans.

Au nombre des difficultés, Sara a relevé la préparation du lait à la veille comme indiqué pour la confection du dêguê. En effet, le lait peut être de mauvaise qualité, ce qui entraine forcement une perte pour la vente du jour. Aussi arrive-t-il des fois, ou le dêguê ne finit pas, se pose alors le problème de conservation. Dans le cas où s’ensuit une coupure d’électricité, elle peut perdre toute sa marchandise, une situation qui entraine des déficits. Mais ce sont les risques du métier.

Cependant indique Sara, avec un brin d’humour, « heureusement que les jours se succèdent mais se ressemblent pas »

En guise de conseils aux jeunes filles, confie Sara Fadiga, optimiste : « il est temps de prendre la relève de nos mères qui ont pris soin de nous, en investissant. Aujourd’hui, attendre tout d’un homme n’est pas la voie souhaitée. Parce que ce dernier finit toujours par se lasser. Mener une activité nous permet de nous prendre en charge. C’est l’idéal pour une jeune fille ».

 Marina KONAN