Le domaine de la communication étant très concurrentiel, comment faites-vous pour vous maintenir à ce niveau?
C’est vrai. Le marché est vraiment saturé. Pour pouvoir résister dans ce secteur d’activité, c’est la patience avec ses collaborateurs et aussi avec les clients eux-mêmes. Donc, notre point fort c’est la patience en toute chose. Ce qui fait que nous sommes très souvent sollicités. Il faut le dire, nous sommes beaucoup proches de nos clients. On compatit à leurs problèmes, on essaie de les comprendre, de les accompagner à mieux faire valoir leurs produits sur le marché et mieux les vendre. On fait tout pour être indispensable vis-à-vis de nos clients.
Aucune activité ne pouvant se détacher des difficultés, quels ont été les secrets pour les surmonter ?
Je dirai que pour ébranler les difficultés sur le terrain, il faut comprendre le client, être à l’écoute, être patient et veiller à ce que le travail soit bien rendu et surtout à temps. C’est le secret !
Comment en êtes-vous arrivée là ? Pourquoi entreprendre ?
Je me suis retrouvée à entreprendre pour plusieurs raisons. D’abord, je suis celle qui n’aime pas recevoir des ordres de tout le monde. Et si tu ne veux pas être celle qui reçoit des ordres, c’est que tu dois être celle qui en donne. Donc, déjà, cet aspect m’a amené à vouloir être moi-même responsable d’activité. Mais, ce n’était pas un chemin facile parce que j’ai commencé par une petite activité qui était une agence d’hôtesse. Depuis l’école, j’aimais bien l’accueil. J’ai alors aimé le secteur du service, être au service des autres. Ce qui signifie pouvoir bien faire les choses. Mon travail doit toujours être fini. Je suis donc devenue la gérante d’une agence d’hôtesse, puis organisatrice d’événements, régie communication par la suite agence de voyage et conseillère à la Mairie de Cocody. Et après, pourquoi pas Madame le maire de Cocody? (Rire)
Dans la même foulée, que pensez-vous de l’entrepreneuriat féminin ?
J’en suis fière. Les dames ont compris qu’il ne faut pas forcément compter sur sa beauté physique. Il faut avoir un savoir et un savoir-faire en soi-même. Aujourd’hui, tout a été redynamisé. Ça a été un réveil. Toutes les jeunes dames veulent être chef d’entreprise, apprendre à mieux gérer. Je ne dirai pas que nous sommes mieux que les hommes mais nous ne sommes pas loin de là. Faut tirer le chapeau aux jeunes femmes d’aujourd’hui. La génération d’aujourd’hui est différente de celle d’avant. La courbe est, quand même, montée. Il y a eu beaucoup d’évolution.
Quels conseils pouvez-vous prodiguer à celles qui sont encore à la traine et qui ne veulent pas forcément travailler ?
J’ai beaucoup de choses à dire à mes jeunes sœurs comme aussi à mes aînées parce qu’aujourd’hui, on a encore des aînées qui trainent et sont toujours là à tendre la main. Moi, je dirai, il n’y a rien de plus agréable que d’être autonome surtout quand tu es une femme et que tu es avec un homme. Tu as le respect dans ton foyer et dans ta belle famille. Tu es respectée par ton époux et tes enfants. Je demande aux femmes de ne pas se sous-estimer ; elles ont beaucoup de qualités en elles. Il est temps de les valoriser. Je dis vraiment à mes sœurs de se réveiller, d’aller travailler. Être compétent, ce n’est pas forcement regarder le niveau intellectuel. Qu’elles ne soient pas complexées parce qu’elles n’ont pas de niveau intellectuel. Et qu’elles apprennent à avoir confiance en elles parce qu’elles ont beaucoup d’atouts.
Le mois de février rime avec la célébration de l’amour, que pensez-vous des femmes qui, sur demande de leur mari ou conjoint, abandonnent leurs activités ?
Cela se voit très souvent en Afrique. Je n’irai pas directement les condamner parce que chaque personne a ses raisons. Moi, je dis à mes sœurs, aimer son mari, c’est lui donner un coup de main, faire en sorte que son foyer soit respecté, parce qu’une femme qui n’a pas de revenus dans le foyer, ternit l’image de son foyer. Donc une femme qui a de la valeur et qui a une activité, aujourd’hui, donne de la valeur à sa famille.
Un cocktail de réussite pour les femmes ?
Mon cocktail de réussite, Primo, la crainte de Dieu parce que pour toute personne sachant tout ce qui se passe dans le monde des affaires qui est très vicieux, je dirai avec le Seigneur, tu arrives à résister à certaines choses. Il faut associer sa vie professionnelle à sa vie chrétienne et toute chose qu’on doit entreprendre. Secundo, c’est l’organisation. Il faut être bien organisé et respecter l’organisation. Tercio, il faut avoir des convictions et être très déterminé dans ce que tu fais. Et pour moi, le meilleur, c’est vraiment la confiance en soi. Quand tu as confiance en toi, en ton projet, en ton DIEU, je ne vois pas pourquoi tu ne vas pas réussir ton projet ou alors ta destinée. Parce que tout se fixe par soi-même. C’est comme une lumière qui est à l’horizon et qui est dans l’obscurité et tu te dis, moi cette lumière je sais que je peux l’atteindre. Et, au fur et à mesure que tu l’approches, elle grandit et fait disparaitre l’obscurité.
Quelle Féline êtes-vous ?
Je penche pour la lionne qui est prudente, une chasseuse qui ne rate jamais sa cible et s’occupe de ses lionceaux. Et moi, j’aime approvisionner et nourrir ma famille. Je m’identifie à elle par ces aspects-là