Je gère mon business de façon professionnelle sans laisser passer aucun détail. Le matin quand j’arrive je fais un petit entretien avec mes employés afin de m’assurer que rien ne manque et que chacun fait correctement les tâches qui lui sont assignées. Et ce, de la cuisinière au gardien. Cependant, je n’hésite pas à mettre moi-même la main à la pâte pour la bonne marche du restaurant.
J’emploie environ une trentaine de personnes ici à Abidjan et à Daloa.
Les difficultés se situent surtout au niveau du personnel et de la clientèle. Vous n’ignorez pas que la gestion des ressources humaines est souvent très compliquée.
Des fois on a affaire à des clients plutôt difficiles qu’il faut arriver à satisfaire.
Cela n’est pas toujours aisé mais la solution, surtout en ce qui concerne la clientèle, c’est l’écoute. Il faut toujours être à l’écoute des clients de sorte à bien cerner leurs attentes et les prendre en compte.
Pour ce qui est du personnel, je tiens des réunions régulières afin de les recadrer et par ailleurs, recueillir leurs suggestions.
Aussi, j’ai été victime de pratiques mystiques. Des parchemins avec des inscriptions bizarres ornés de cauris avaient été laissés près de la caisse de mon restaurant à Daloa, quand des grains de riz avaient été mis le long de la devanture de mon restaurant à Abidjan. Mais, je ne crois pas à ces choses, donc cela n’a aucun effet sur moi, la preuve je continue toujours d’évoluer.
Ma source d’inspiration au quotidien c’est l’envie de réussir. Cette envie de réussir me donne toujours la force de relever les défis et d’aller de l’avant quelles que soient les difficultés.
Il faut être patient, car la patience est un chemin d’or. Il faut aimer ce qu’on fait c’est ce qui permettra de ne pas baisser les bras au premier obstacle rencontré. Le courage, parce que pour entreprendre, il faut être courageux. Certaines personnes vont vouloir vous en dissuader ou vous mettre les bâtons dans les roues, mais il faut avoir le courage pour surmonter tout cela. Enfin, la persévérance. Il faut toujours persévérer dans ce qu’on fait, se donner à fond. Le succès se trouve au bout de l’effort.
Je dirai la rigueur et l’amour du travail bien fait.
Oui, à plusieurs reprises. Parce que les débuts étaient difficiles. J’ai galeré pendant quatre ans. Mais j’ai décidé de ne pas abandonner. J’ai continué et ça a payé.
Non. Pour moi l’échec fait partie de l’entrepreneuriat mais le plus important c’est de ne pas abandonner. Il faut aller au bout de ses rêves.
(Soupir) Ce qui m’a le plus marqué, c’est la démolition de mon premier restaurant en 2016. J’étais en voyage en Chine. Dès que j’ai foulé le sol chinois, on m’a joint par téléphone pour m’annoncer la mauvaise nouvelle. Tout de suite, j’ai eu tellement mal, parce que j’avais contracté un prêt de 10 millions pour ouvrir ce restaurant sur lequel je comptais pour rembourser le prêt. Tout était perdu. Je me suis demandée comment j’allais faire? Mais je vous assure que, ce qui me traversais l’esprit c’était comment ouvrir un autre restaurant ? Ce que j’ai réussi à faire six mois plus tard.