INTERVIEW de Madame AIMEE KABOYOU

« Rien n’est offert, tout ce qu’on désire s’acquiert … »

A première vue vous vous exclamerez tant sa beauté est époustouflante mais rapprochez-vous plus et discutez avec elle pour savoir qu’elle ne reflète physiquement que ce qu’elle a à l’intérieur, Aimée KABOYOU est une féline ! Coquette et conquérante à souhait elle a pu réaliser sa passion à force de courage et d’abnégation. Fondatrice de la boutique Class By Aimée sise à Abidjan (Côte d’Ivoire), Aimée KABOYOU représente la jeune femme africaine actuelle : Brave, déterminée, compétente, leader et épanouie.

1. Qui est Aimée KABOYOU ?

Je suis une jeune dame, entrepreneure et conseillère en image qui travaille déjà dans une entreprise de la place mais étant passionnée par la mode je me suis lancée dans la conception et la vente de tenue. Je suis donc une employée et une entrepreneure.

2. Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer votre entreprise ou qui vous a incité à le faire ?
Je suis depuis toute jeune passionnée de mode, de vêtement, de belle chose… J’ai toujours senti cette présence du modélisme en moi surtout que j’ai hérité du dessin chez mon père alors à un certain moment de ma vie j’ai décidé de m’y concentrer et d’y mettre plus de sérieux d’où la boutique Class by Aimée.

3. Quels étaient vos objectifs en créant Class by Aimée ?

Mon objectif est survenu d’un constat. J’ai remarqué que les jeunes filles Ivoiriennes avaient du mal à s’habiller de façon correcte, descente. J’ai donc senti le besoin de démontrer qu’on peut être bien mise sans toutefois être vulgaire.

4. Quel est le produit ou le service que votre entreprise fournit ?

Mon entreprise fournit des tenues tailleurs très corporate, des chemisiers, des robes pour tous types de sortie. Nous sommes très diversifiés et tout le monde en a pour son compte.

5. Qu’est-ce qui vous rend heureuse dans vos projets ?

Ce qui me rend le plus heureuse dans mes projets c’est de voir une dame, une jeune demoiselle trouver ce qu’elle recherche, trouver son style dans ma boutique puisque ce n’est pas une chose évidente de retrouver ce qu’on désire à tout endroit.

6. D’une boutique virtuelle à une boutique physique, comment évaluez-vous la réussite de votre entreprise ?

En toute chose faudrait aller pas à pas, personne ne nous poursuit et nous ne sommes en concurrence avec personne. De mon côté tout est parti d’une passion comme je l’ai mentionné un peu plus haut, je n’étais pas pleine aux as alors j’ai donc décidé d’aller à mon rythme. Auparavant je vendais déjà des tenues à mes copines, au fur et à mesure les gens aimaient et s’intéressaient de plus en plus à ce que je faisais. J’ai opté pour un dressing après quoi aujourd’hui l’ouverture de ma boutique.

7. L’année 2020 a été très dévastatrice pour les entrepreneurs, comment appréhendez-vous l’année à venir ?

En effet 2020 fut une année très éprouvante à cause de divers évènements tel que la crise sanitaire qu’a connu le monde. Les entrepreneurs en Côte d’ivoire n’étant pas subventionnés, ma plus grande prière est que cette maladie ne fasse plus ravage l’année prochaine afin que nous soyons à même de bien mener nos activités.

8. Un souhait pour l’entrepreneuriat féminin en 2021 ?

Mon souhait le plus ardent, c’est que mes sœurs se réveillent qu’elles comprennent que rien n’est offert et que tout ce qu’on désire s’acquiert. Qu’elles réalisent qu’on ne peut s’imaginer une vie qui n’existe pas, tel on rêve tel on se donne les moyens pour que se rêve devienne une réalité. Nous avons toutes en nous un talent caché, quelque chose qu’on sait faire (esthétique, coiffure, couture, mode etc…) qu’on peut exploiter car tout est une question de volonté. La tâche est plus aisée avec les réseaux sociaux sur lesquels on trouve pratiquement tout de nos jours et sur quoi nous avons même la possibilité de nous auto-former. En un mot que la femme soit indépendante.

9. Comment se décrivent les fêtes de fin d’année chez vous ou quelle nostalgie vous rappellent-elles ?

Pour moi les fêtes de fin d’année se décrivent comme un évènement à ne pas manquer. En ces périodes je suis tout le temps excitée vu que moi-même je suis née un 3 Janvier alors je suis totalement heureuse en ces instants-là. Elles apparaissent également pour moi comme des moments de bilan, il faut faire le point de l’année écoulée, tirer les bonnes leçons et se fixer de nouveaux objectifs pour l’année nouvelle qui se présente à nous parce qu’il est mauvais d’entamer un nouveau départ sans objectifs précis.

10. Comment se manifeste votre côté Féline et quel animal incarnez-vous (lionne, panthère, jaguar…) ? Pourquoi ?

Je suis une lionne. Je me suis forgée ce caractère du fait de mon vécu, de mon passé. Les choses n’ont pas été facile ni offerte sur un plateau d’argent, j’ai dû réellement batailler pour être au niveau auquel je suis présentement.

Pour mot de fin, je tiens à remercier toute l’équipe de Félin Communication qui nous donne l’opportunité à nous femmes entrepreneures de nous exprimer via son webzine Féline. Le magazine permet de changer l’image de la femme que nous avons toujours connue comme ménagère, femme au foyer. Il était temps de valoriser la femme et la motiver à donner le meilleur d’elle-même. Je vous félicite et vous encourage à faire d’avantage…

Loraine Nadré