Femme équilibrée est bien l’une des choses qu’on peut retenir de madame TOURE Maika Anta épouse SEKONGO. La conciliation de la vie familiale et professionnelle n’est pas une évidence sous nos tropiques mais cela ne s’impose pas à notre éminente Féline. Sa stabilité elle la doit en substance à sa mère qu’elle regarde avec le plus grand respect. Chères félines nous vous invitons à suivre le parcours de celle qui après maintes expériences professionnelles s’est lancé avec assurance dans l’univers entrepreneurial qui lui réussit bien.
1.Présentez-vous ?
Je suis TOURE MAIKA ANTA épouse SEKONGO.
2.Que pensez-vous de l’entrepreneuriat et pourquoi entreprendre ?
L’entrepreneuriat est l’action d’entreprendre, de mener à bien un projet, une activité lucrative ou non lucrative. Cela dit, je pense que l’entrepreneuriat est le moyen par excellence de création de valeurs et de richesse. Tous les grands États se sont construits grâce aux entrepreneurs entre autres car ils occupent une place prépondérante dans la vie économique de leur pays par la création d’emplois, par les investissements et par leur implication dans les projets sociaux. Les besoins existent sur tous les plans notamment dans l’agroalimentaire, dans les nouvelles technologies, dans la santé pour ne citer que ces secteurs. Il est donc capital d’entreprendre pour satisfaire ces besoins. L’aventure entrepreneuriale peut rebuter plus d’un car elle demande de la persévérance, du courage, de la résilience et de l’audace. En revanche, elle est source d’indépendance et d’accomplissement de soi.
3.Est-il nécessaire d’avoir de grand diplôme avant d’entreprendre selon vous et à quel âge peut-on entreprendre ?
A mon avis, le diplôme n’est pas une condition sine qua non pour entreprendre et réussir. Nous avons une pléthore d’exemples d’entrepreneurs internationaux qui excellent dans leur domaine sans qu’ils aient fait de longues études tels que Richard Branson, fondateur de Virgin au Royaume-Uni. Ce dernier a créé sa première activité à l’âge de 16 ans. Pour vous dire qu’il n’y a également pas d’âge pour entreprendre. Il faut avoir une idée qui réponde à un besoin et l’envie de se lancer.
4.Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre métier et comment décrivez-vous votre parcours ?
Le choix du métier d’entrepreneur s’est révélé comme une évidence à la suite de mes expériences professionnelles. Très jeune, Je rêvais d’être mon propre chef mais avant j’avais pour ambition d’acquérir de l’expérience en entreprise. Ce que je fis. A l’issue donc de l’obtention de mon diplôme en communication d’entreprise et ressources humaines, J’ai intégré une entreprise d’assurances pour mettre en pratique les connaissances théoriques acquises dans le domaine commercial. Après 8 mois d’activité, j’ai été assistante de direction dans une boîte de communication et enfin j’ai saisi une opportunité qui s’est présentée chez un opérateur de télécom de renom en tant que conseiller clientèle d’abord et ensuite responsable d’agence. Cette expérience a été le fer de lance de ma carrière entrepreneuriale car elle m’a donnée les rudiments nécessaires à la gestion d’un centre de profit et au management du capital humain. Je me suis donc lancer dans l’aventure entrepreneuriale après 7 années en tant que salarié avec l’intime conviction que plus rien ne pouvait m’arrêter.
5.Pensez-vous être une femme entrepreneure ou une business woman ? Pourquoi ?
Ces deux termes ont la même essence, seule la langue diffère : l’un en français et l’autre en anglais. Être une femme entrepreneur c’est être un business woman dans le sens où on crée du business donc des affaires et on les gère. Je me reconnais dans ces deux appellations.
6.Quelle expérience pouvez-vous nous raconter qui vous a réellement marqué en tant que femme entrepreneure ?
L’expérience la plus marquante de ma vie de femme entrepreneur s’est déroulée lors de ma première année en tant que Directrice générale de ma structure de communication. Nous devions organiser un festival et la recherche de partenaires s’est avérée plus ardue que je ne l’avais imaginée. Cela a été une expérience enrichissante autant sur le plan professionnel que personnel. Et l’événement a été un succès in fine. Nos efforts ont fini par payer.
7.On entend souvent dire que les femmes financièrement indépendantes sont mauvaise épouses, insoumise surtout. Quel est votre avis à ce sujet ?
Il faut faire la part des choses entre la vie professionnelle et la vie privée. Ce n’est pas une vérité absolue de dire qu’une femme indépendante est une mauvaise épouse car il existe bel et bien des femmes entrepreneurs à succès qui sont des modèles. Elles contribuent activement au bien-être de leur famille et sont souvent prêtes à se sacrifier pour leur bonheur. A l’inverse, il existe également des femmes insoumises indépendamment de leur situation financière. Chaque femme a des principes de vie qu’elle définit en fonction de sa culture, de sa religion ou de ses convictions. En tant que femme africaine, nous devons assumer notre rôle d’épouse dans le respect de nos valeurs et être des femmes indépendantes financièrement pour un meilleur équilibre.
8.Comment arrivez-vous à gérer vos activités avec la crise sanitaire qui prévaut ?
La crise sanitaire actuelle est comme un boulet pour nous les entrepreneurs. Le scepticisme a ralenti l’activité économique et nous avons dû nous adapter aux changements de paradigme. C’est aussi cela la force d’un entrepreneur, s’avoir s’adapter aux aléas de la vie.
9.Que représente à vos yeux une femme entrepreneure et quels conseils pouvez-vous donner à celles qui sont découragées, sur le point d’abandonner qui vous lisent en ce moment ?
La femme entrepreneur est une battante qui n’a pas peur des défis. Elle avance malgré les difficultés et les embûches qui peuvent être mises sur son chemin.
Elle est déterminée et n’hésite à recommencer plusieurs fois s’il le faut jusqu’à ce qu’elle réussisse. Elle est dotée d’une force inébranlable et d’un courage à toute épreuve. Mais surtout, elle garde sa féminité car c’est ce qui la caractérise. Je dirai ceci à toutes celles qui sont sur le point d’abandonner : le meilleur moyen d’atteindre les sommets, de changer de vie et de réaliser ses rêves est de ne jamais abandonner. Le fruit de l’effort est tellement bon que tous les efforts en valent la peine. Ne lâchez rien car au bout de l’effort, il y a le réconfort et la gloire.
10.Que pensez-vous du webzine féline et à votre avis quelle féline incarnez vous ? Pourquoi ?
Je pense que le webzine Féline est une belle initiative pour mettre en avant les femmes entrepreneurs en particuliers et la gent féminine en général. Pour ma part, la Féline qui représente un modèle de femme en tout point de vue est ma mère. Elle est l’incarnation de la femme africaine aux valeurs culturelles fortes et de la femme moderne professionnelle, leader dans son domaine. Je veux ici lui rendre hommage. Merci à votre équipe pour cette opportunité.
GNENAN