FULANI, NATUR CUISINE, OZ’EPICES, PACK’SPACE, LA TISANERIE, sont les gammes qui forment la marque AYDAN FOODS de Nadia GOUDA, contrôleur de gestion et entrepreneure dans l’agroalimentaire principalement dans la transformation laitière. Notre Féline de 35 ans d’origine béninoise et née en Côte d’Ivoire s’est laissée entrainée par l’exaltante aventure entrepreneuriale nonobstant son statut de salarié.
Véritable femme altruiste, soucieuse du bien être des autres, Nadia GOUDA a lancé sa gamme de produits laitiers afin de proposer aux consommateurs des produits naturels bio sans additifs chimiques.
Découvrons là.
1) Comment débute l’histoire de Aydan foods ?
L’histoire de Aydan foods débute après une prise de conscience en regardant la liste des ingrédients des différents produits que nous consommons, nous nous sommes rendu compte qu’il y’avait énormément d’additifs et de conservateurs. Etant moi-même allergique à plusieurs de ces éléments, c’était une véritable problématique pour moi pour me nourrir et comme je suis toujours à la recherche de nouveaux mets, en train d’essayer de nouvelles saveurs je me suis posé la problématique suivante : « est-on vraiment contraint à consommer des produits avec tous ces addictifs et pourquoi ne pas revenir au naturel comme nos ancêtres ? ».
2) Pourquoi avoir choisir d’entreprendre dans l’alimentation ?
Entreprendre dans l’alimentation à cause de mon amour pour la bonne cuisine, la cuisine saine gourmande qui m’a poussé à l’aventure mais c’est également la recherche de solution pour mon bien-être. Car côte santé, étant allergique j’avais besoin de revoir et de faire attention à tout ce que je consommais. Les nombreux voyages aussi que j’ai eu a effectué m’ont motivé à me lancer et tout cela à inspirer le concept de Aydan Foods
3) Quel a été votre fond de démarrage ?
FULANI a commencé avec 25.000 FCFA, en mai 2018 sachons qu’on n’a pas besoin de beaucoup d’argent pour entreprendre.
4) Les difficultés existent dans toute entreprise, comment arrivez-vous à poursuivre l’aventure entrepreneuriale ?
Les difficultés qu’on a en tant qu’entrepreneur sont de plusieurs niveaux, si on prend par exemple au niveau de la trésorerie qui est vraiment essentielle à la survie de toute PME il faut budgétiser et planifier au maximum, c’est vraiment nécessaire pour maintenir un flux de trésorerie. C’est vrai que cela ne sous sauvera pas du stress des différentes factures à régler mais le simple fait de planifier vos différentes entrées et sorties de fonds, permet d’avoir une marge de manœuvre pour se relancer. Une autre des difficultés qu’on vit c’est de trouver des clients ou de vendre nos produits. Toutefois c’est la passion et la volonté qui motivent à continuer.
5) Pourquoi un salarié avec une stabilité financière se lancerait-il dans l’entrepreneuriat ?
Oui je peux le dire puisque je suis plus connue, grâce à internet. Aujourd’hui cela fait dix années que Stella Mod’ et Nails existe. L’activité était ren- table mais internet a boosté la vente.Un employé devient entrepreneur pour plusieurs raisons. La principale raison que tout le monde avance, est de se dire qu’on veut être son propre patron. Mais le tout le monde ne peut être son propre patron. Moi ce qui m’a motivé à me lancer c’est la créativité car je déborde d’idées. En plus monter son entreprise, gérer cette entité au quotidien, gérer les ressources humaines, la trésorerie, les achats et même la commercialisation, c’est sauter dans le vide, c’est une montée d’adrénaline assez grisante et excitante. Étant moi-même quelqu’un qui aime prendre des risques, découvrir et foncer vers l’inconnu j’ai tout de suite aimé l’aventure entrepreneuriale. En même temps cela me permet de me remettre en question, d’apprendre de mes erreurs, de gérer la pression et de composer avec le regard des autres. Sommes toutes, entreprendre permet d’avoir une meilleure estime de soi et d’être ouvert d’esprit.
6) A un an d’existence quel bilan faites-vous de votre activité ?
Je n’ai pas atteint tous les objectifs que je m’étais fixé que ce soit en termes de chiffre d’affaires ou de notoriété, mais cela ne m’empêche pas d’avancer et d’ adapter mon plan de travail. Je reste fière du chemin parcouru en si peu de temps. Aujourd’hui, FULANI n’est pas qu’une énième marque de yaourts ou de produits laitiers, mais fait partie des acteurs promouvant la consommation du lait local (lait frais de vache) à Abidjan.
7) Vous avez eu le prix du jury catégorie femme entreprenante engagée FEE d’Afri- business Awards en 2019, qu’est-ce que cette distinction représente pour vous ?
Il faut avant tout préciser que c’est la gamme FULANI qui nous a fait connaitre auprès du grand public, et c’est encore elle, qui a permis à AYDAN FOODS d’être nominée aux Afribusiness Awards 2019.
Recevoir le prix du Jury FEE 2019, c’est certes de la satisfaction personnelle, mais aussi collective. Ce prix récompense les heures d’insomnie que mon équipe et moi avons vécu, le stress vécu lorsqu’on arborait des jours voire des semaines sans aucune vente, les différentes évolutions de nos produits afin d’offrir au grand public des produits de qualité, le travail d’équipe réalisé avec les vétérinaires et techniciens pour former les éleveurs locaux pour une meilleure qualité de la matière première.
En gros, ce prix marque la reconnaissance de mon travail, une partie de la concrétisation de mes rêves. Dans mes projections, je n’avais pas prévu que les produits laitiers FULANI, en moins d’un an d’existence officielle, allait avoir une telle renommée.. Ce prix c’est vraiment la satisfaction, la reconnaissance du travail accompli, … Je vis mon rêve.
8) Pensez-vous qu’une femme a besoin forcement du soutien d’un homme pour réussir dans la vie ?
Pour réussir en tant qu’entrepreneur, il faut savoir s’entourer ; on ne peut pas tout faire tout seul, ce n’est pas possible, tout simplement parce qu’on n’est pas expert en tout. Certains font mieux les choses que vous dans des domaines que vous ne maitrisez pas. Si vous avez des objectifs personnels, il vous faut trouver un partenaire pour vous motiver, car notre entourage est le pilier de notre motivation, et essayer seul n’est pas très facile. Comme le dit le vieil adage : “Mieux vaut être seul que mal accompagné” certes, mais c’est un gros plus si vous êtes bien accompagné. Alors cherchez des partenaires. Cherchez ceux qui peuvent vous tirer vers le haut, et non ceux qui ont une influence négative sur vous.
9) Un cocktail de réussite pour toutes ces félines qui nous lisent ?
Croyez en vous et en ce que vous faites.
Soyez bien entourés. Ayez une idée précise de votre projet, renseigner vous sur tous les contours. Dans l’agroalimentaire par exemple, il faut se renseigner sur les règles et normes d’hygiène, sur les règlementations, et les appliquer. Soyez rigoureuse envers vous-même, rigoureuse envers votre production, rigoureuse envers l’hygiène.
Soyez sûr de la qualité et de l’origine de vos matières premières, pour offrir des produits de grande qualité.
Et enfin soyez attentionnée envers votre clientèle.
10/ Quelle féline êtes-vous (Tigresse, léopard, jaguar, lion…) ? Pourquoi ?
Discrète, indépendante, je pense représenter la chatte par excellence. Sous mes airs d’animal agréable à vivre, vu que je m’adapte facilement à mon environnement, bien que je sois un peu paresseuse sur les bords, je reste très active. J’ai besoin de bouger, de me dégourdir les jambes, d’observer les mouvements de la Nature, pour laisser ma créativité s’exprimer, mais également pour être heureuse et équilibrée.
GNENAN