Delphine Sangaré : “les filles doivent casser le mythe de la mécanique, domaine exclusif des hommes”


Mécanicienne auto de formation, Delphine Sangaré fait partie de ces femmes qui s’imposent dans les métiers, autrefois chasse-gardée des hommes. A 38 ans, Delphine Sangaré excelle dans l’art de la mécanique et n’hésite pas à explorer toutes les dimensions de son métier. Pour ce faire, elle a migré du garage des véhicules légers, aux poids lourds en passant par les foreuses.



Par son travail, Delphine a su se faire un nom dans le domaine de la mécanique dans son pays d’origine, le Burkina Faso. C’est pourquoi, dans l’entreprise où elle officie depuis plusieurs années, elle a des responsabilités. En effet, elle a pour tâches principales de remplacer des filtres, changer l’huile, réparer le système de freinage, vérifier le circuit électrique et bien d’autres, des actions qu’elle réalise avec aisance.

Passionnée de son métier, Delphine soutient “qu’il faut se départir des clichés qui disent que la mécanique salit le corps. Au contraire, la mécanique a évolué et elle a horreur de la saleté”. Pour elle la mécanique est un métier passionnant qu’il faut prendre la peine de découvrir avant de le juger. La preuve, elle est heureuse de pratiquer ce métier, mieux, elle envisage créer son propre garage qui ne sera animé que par des mécaniciennes.

Belle, dynamique et ambitieuse, Delphine a créé la toute première association de femmes mécaniciennes du Burkina Faso. Pour elle, les femmes doivent être fières et surtout nombreuses à investir le genre de métier qui sont dans la plupart du temps exercés par les hommes. Raison pour laquelle elle invite les femmes à embrasser la mécanique comme elle, tout en laissant derrière elles, les préjugés et autres stéréotypes.


Larissa DAGBA