Isabelle Kouraogo : « Il faut faire des sacrifices pour aller de l’avant »
Passionnée de cinéma, Isabelle Kouraogo va quitter son pays la Côte d’Ivoire laissant derrière elle, travail, famille et amis, destination, le Maroc pour vivre son rêve. Déjà en Côte d’Ivoire, Isabelle travaille d’arrache-pied et rafle la 3è place du concours de pitch organisé par l’OIF pendant le FESPACO en 2015. Après quoi, elle s’envole pour le Maroc et intègre l’école supérieure des Arts Visuels de Marrakech, où elle va se former véritablement au cinéma, en spécialité de réalisation.
- Passionnée et déterminée
Après des études en communication audiovisuelle en Côte d’Ivoire, Isabelle travaille à la télé au service programmation et ensuite au service agenda. Puis elle exerce dans une boîte de production privée. La passion ayant pris le dessus et voulant apprendre de nouvelles choses, Isabelle décide de sortir de la routine de la télévision et se tourne vers une école spécialisée en cinématographie qui la conduit au Maroc.
Son amour pour le cinéma vient en partie du livre, comme ça été le cas avec l’œuvre de Sylvain Kan-zoh « la voix de ma rue », histoire qu’elle voulait, depuis toute petite, adapter au cinéma tant le récit l’avait profondément touchée. Afin de réaliser son rêve, Isabelle va faire des sacrifices. Comme elle le dit si bien, « il arrive des moments dans la vie où il faut faire des sacrifices pour aller de l’avant et pour moi ce choix de tout abandonner en était un ».
- Indépendante et professionnelle
Pour y arriver, elle met en avant au quotidien, des valeurs telles que, l’honnêteté, le professionnalisme, la ponctualité, l’ouverture de soi, la reconnaissance afin de relever les défis et acquérir de l’expérience, dans un métier en constante évolution. Femme de caractère et intrépide, Isabelle s’identifie à la tigresse pour sa force et sa férocité.
Isabelle prône le travail, car pour elle, une femme indépendante, c’est avant tout une femme qui peut apporter quelque chose à la société mais aussi une femme capable de pouvoir vivre sans dépendre de la poche d’un homme et qui peut subvenir aux besoins des siens. A cet effet, elle invite les femmes à être des femmes indépendantes par leur ardeur et leur dévouement au travail.
Même si le chemin est encore long, Isabelle peut être fière d’elle, car elle a été sélectionnée en 2017comme membre du jury Cantillon à la 32ème édition du FIFF Namur, en Belgique et a à son actif en 2018, la réalisation de deux courts métrages, dont un documentaire, «les enfants Dar Bouidar » et une fiction « La poupée » qui, elle espère, la révèlera au monde du cinéma.
Larissa DAGBA