Vous souffrez de vives douleurs, une dysménorrhée depuis plus de cinq ans, attention femme, l’endométriose vous tient peut-être “prisonnière interne”.
La maladie survient en cas de migration de tissus de l’endomètre dans la cavité utérine ou abdominale, probablement par un mécanisme de reflux menstruel.
L’endomètre est une muqueuse qui tapisse le creux de l’utérus qui lui, se compose de trois régions anatomiques distinctes : l’enveloppe externe, le corps (la matrice) tapissé par la muqueuse endométriale.
Lorsqu’une cellule de cette couche ou muqueuse se détache pour se développer en dehors de son site naturel, alors commencent les problèmes, notamment de violentes douleurs pelviennes.
Quelques fois, on est amené à retrouver cette muqueuse en dehors de la cavité utérine, dans les trompes, parfois même sur les ovaires et le pelvis
L’Endométriose se caractérise principalement par des douleurs, des saignements et quelques fois dans le cas d’une infertilité constatée. La cellule endométriale refoulée, ira se poser, s’étaler et se développer sur un site nouveau, à l’image d’une greffe de peau et engendrer de très fortes douleurs, selon sa localisation.
Les myomectomies, les césariennes, une répétition d’avortements à risque et les accouchements répétés sont quelques facteurs qui expliqueraient la survenance de la maladie.
“Les règles douloureuses peuvent aussi cacher une Endométriose” qui se développe, même si toutes les dysménorrhées ne sont forcément liées à la maladie.
En principe, de ‘’petites douleurs’’ annoncent l’arrivée des menstrues. Elles vont ensuite se dissiper au bout de deux jours quand les règles sont véritablement installées. En revanche, en présence d’une endométriose, ces ‘’petites douleurs’’ vont s’accentuer et devenir invalidantes sur toute la période des menstrues et souvent bien au-delà.
“Aussi la maladie sera-t-elle marquée par des rapports sexuels particulièrement douloureux (dyspareunie), des douleurs ombilicales, la fatigue et/ou une anémie”.
Selon la localisation de la cellule endométriale, le saignement s’opère automatiquement lors de la préparation de l’arrivée et pendant les menstrues comme si elle se trouvait dans la cavité utérine.
L’endométriose pourrait être également à l’ origine des troubles digestifs, des kystes…
On retrouvera souvent des selles et l’urine ensanglantées et une abondance anormale de coulée de sang lors des menstrues
Il n’est pas impossible de guérir de l’endométriose. L’examen qui permet de donner des résultats probants dans la recherche de symptômes est l’IRM pelvienne, pour révéler les sites détaillés, puis l’hystérosalpingographie, qui permet de voir à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la cavité utérine.
Le traitement est d’abord purement médical selon que la maladie soit circonscrite dans la cavité utérine ou en dehors de celle-ci. Ensuite, vient l’embolisation qui consiste, à travers des cathéters, à déposer de petites billes pour boucher les artères utérines (de gros vaisseaux). Elle permet de diminuer l’arrivée de sang, donc de réduire la perte de sang. L’endomètre ainsi étouffé ou asséché, l’on rend, à long terme, non viables les cellules endométriales qui sont en dehors de leur site naturel. L’embolisation a l’avantage de donner des chances de fertilité et de soulager la douleur pour au moins deux années.
Chez les femmes souffrant d’infertilité, des techniques de procréation médicalement assistée peuvent être exploitées.
Une femme qui ressent des douleurs pelviennes ou des règles douloureuses de plus de cinq ans doit consulter un spécialiste, également limiter les manipulations endo-utérines comme les avortements répétés. Alors femmes, si vous avez des symptômes qui ressemblent à ceux de l’endométriose, n’hésitez pas d’en parler à votre gynéco !