LA CANDIDOSE MAMMAIRE
La candidose mammaire est une infection fréquente chez la femme qui allaite. Elle est due à une prolifération anormale de candida albicans au niveau du sein. Elle peut toucher la mère et son enfant chez qui elle entraîne un “muguet buccal” (candidose buccale). Chez la femme, les symptômes sont en général une vive douleur, à type de brûlure, au niveau du mamelon, associée ou non à un changement d’aspect. Le traitement, généralement efficace, se fait localement et par voie orale. Un traitement sera également préconisé pour l’enfant.
LA CANDIDOSE BUCALE
La candidose buccale, appelée aussi “muguet buccal” concerne aussi bien les enfants que les adultes (surtout en cas de baisse des défenses immunitaires). Elle provoque l’apparition de plaques blanches ressemblant à du lait caillé à l’intérieur de la bouche, sur la langue et le palais et autour des lèvres. Elle peut être douloureuse et également engendrer des fissures rougeâtres et humides à la commissure des lèvres. Elle entraîne très souvent une difficulté à s’alimenter et une perturbation du goût.
CANDIDOSE GENITALE
Chez la femme, la candidose génitale peut concerner le vagin et la vulve (vulvo-vaginite). Il s’agit d’une infection assez courante qui affecte environ 3 femmes sur 4 à un moment de leur vie. Elle se manifeste par des démangeaisons, des difficultés à uriner (dysuries), des douleurs et des pertes vaginales de coloration blanchâtre (leucorrhées). Le traitement repose essentiellement sur l’introduction d’ovule vaginale à base d’antifongique (éconazole, miconazole). Chez l’homme, la candidose concerne surtout l’inflammation du gland (balanite) et s’accompagne d’un écoulement, de démangeaisons et d’un dépôt blanchâtre dans le sillon entre le prépuce et le gland. Le traitement repose principalement sur une crème à base d’antifongique.
LA CANDIDOSE OESOPHAGIENNE
La candidose oesophagienne se rencontre surtout chez des personnes infectées par le VIH ou avec une baisse de leurs défenses immunitaires (prise de corticoïdes au long court par exemple). Elle se traduit le plus souvent par des difficultés à avaler, avec des brûlures oesophagiennes, un hoquet et une perte de poids. L’endoscopie est nécessaire pour faire le diagnostic.
CANDIDOSE INTESTINALE
La candidose intestinale intéresse tout le tube digestif de l’estomac vers le colon. Cette infection rare se traduit le plus souvent par une diarrhée aqueuse et des douleurs abdominales. En cas d’atteinte de l’anus (anite candidosique), des démangeaisons et une sensation de brûlure anale peuvent être particulièrement handicapants. Une endoscopie de tout le tube digestif est souvent nécessaire pour faire le diagnostic et commencer un traitement.
LA CANDIDOSE CUTANEE
La candidose cutanée concerne à la fois les fesses du bébé, mais aussi sur les ongles ou les plis du corps des enfants et des adultes. Les symptômes sont le plus souvent des rougeurs entourées d’un pourtour blanchâtre, des démangeaisons et parfois même des suintements. Elle se localise préférentiellement entre les plis ou dans les zones de macération, milieux humides et chauds adéquats pour la prolifération des levures comme l’aine, les plis des fesses, l’espace entre les seins, les orteils ou les doigts et dans le nombril.
CANDIDOSE SYSTEMIQUE
Une candidose systémique est une maladie grave. Un champignon (majoritairement le candida albicans) colonise, par voie endogène ou exogène, un ou plusieurs organes internes voire l’ensemble de l’organisme, au décours d’une affection grave ayant entraîné une baisse de l’immunité (prématurés, grands brûlés, patients en réanimation, patients greffés ou sous chimiothérapie, patients atteints d’un VIH, etc.). Le risque de décès est élevé (supérieur à 40%). Un traitement antifongique doit immédiatement être mis en place.
Le traitement des candidoses génitales, cutanées et buccales repose sur :
- L’administration d’antifongiques dont la forme galénique est adaptée à la zone infectée : lotions et diverses solutions, pommades, crèmes.
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L’utilisation d’ovules pour les femmes, en ce qui concerne les candidoses génitales.
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Le traitement des candidoses oesophagiennes notamment chez les immunodéprimés nécessite un traitement par voie orale.
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Enfin, “pour limiter leur apparition, n’hésitez pas à adopter une hygiène correcte et régulière, et à porter des vêtements amples et en coton pour limiter la transpiration”, conseille le Dr Claire Lewandowski.
Références : ressourcesante /sante.journaldesfelles.fr