2- Entrepreneure, Éditrice, Auteure, Directrice d’une académie, comment arrivez-vous à gérer tous ses engagements ?
Je suis une grande passionnée et attachée à l’excellence. Et lorsque j’aime quelque chose je m’arrange à bien le faire. Toutes ses casquettes que vous avez citées, ce sont des domaines qui me passionnent d’abord du coup je n’ai pas toujours l’impression de travailler lorsque je suis pourtant en train de travailler. Je le fais toujours avec beaucoup d’entrain. A côté il faut de l’organisation et travailler par priorité pour ne pas être à la bourre ou se retrouver à oublier des choses. Je procède avec la To do list et par priorité. J’aime le travail bien fait, au lieu du travail vite fait. Donc il arrive de ne pas être performante ou dans les temps pour certaines obligations. Et j’avoue aussi que je suis beaucoup dans la procrastination, c’est un de mes gros défauts sur lequel je travaille !
3- En-dehors de vos postes, quel genre de femme est Tatiana ZOUZOU ?
Je suis très attachée à ma foi chrétienne qui me permet de rester en équilibre. Je suis aussi une personne vraie et une femme très sensible ; un gros tas d’émotions, même si on a tendance à me voir comme une personne très forte, inébranlable, indestructible la plupart du temps. Je suis curieuse de nature tout le temps en train de me faire former et d’apprendre de nouvelles choses ; je suis une accro de la formation. Je suis très attachée à la famille, mes parents, mes soeurs et frères, mon fils, sont mes priorités maximales. Je suis également beaucoup tournée vers le social surtout quand cela concerne les enfants et les prisonniers, vous me verrez souvent organiser des conférences gratuites de motivation pour les jeunes ou participer à des visites en prison, des arbres de Noël dans des endroits reculés. Je n’aime pas l’injustice ni le désordre encore moins ce que je ne maitrise pas. J’adore le chocolat, voyager, découvrir de nouveau restaurant, et aussi faire la cuisine. Je déteste la lessive par contre et tout ce qui s’apparente au rangement et au ménage. Je suis une grande rêveuse et amoureuse.
4- Quels ont été les différents principes, que vous avez mis en avant lors du lancement des Awards des entrepreneures ? Aussi, quelle a été votre plus grande satisfaction au cours de cet événement ?
Notre objectif avec wecanda Awards était de mettre en place une initiative pour couronner les efforts de nos jeunes champions nationaux, et surtout de susciter dans la population une nouvelle perception de la jeunesse : une jeunesse combative et travailleuse. Lors du lancement des Awards donc les principes mis en avant étaient entre autres la créativité, l’audace, la capacité de rentabilisation, l’intégrité, le leadership du créateur, son management d’équipe… Notre plus grande satisfaction a été de voir l’engouement autour du concept, plusieurs milliers de candidatures, un peu pour nous confirmer qu’il y avait bel et bien un besoin qui peinait à être comblé. Avoir aussi des entrepreneurs devanciers et des institutions nationales comme l’agence emploi jeunes qui ont accepté de nous accompagner, nous permettant de réaliser ce rêve a été l’une des plus belles satisfactions.
5- Vous êtes beaucoup sollicitée pour faire part de votre expérience entrepreneuriale, lors des débats et autres aspects qui touchent à l’entreprenariat, que pensez-vous donc de l’échec dans l’entrepreneuriat?
J’ai toujours été très brillante à l’école. Je n’ai jamais repris de classe. J’ai passé tous mes examens haut la main, obtenu mon bac à 15 ans, ma maitrise à 19 ans. Tout a été fait parfaitement. J’avais donc une haine viscérale pour l’échec, et j’en avais peur parce que pour moi c’était honteux, terrible et démontrait que nous n’étions pas à la hauteur, jusqu’à ce que je devienne entrepreneure. J’ai compris que l’échec fait partie du parcours de l’entrepreneur, je dirais du parcours de tout homme, c’est inévitable un peu comme la mort. Si ce n’est pas au début ce sera dans le déploiement de votre entreprise que vous serez confronté à l’échec. Cela peut prendre la forme de petites pertes comme la perte d’un contrat ou de plus gros problèmes comme l’incapacité de gérer les salaires. Un bon entrepreneur sait que l’échec ne définit pas qui il est ou ses capacités, mais le bon entrepreneur est défini par la manière dont il gère l’échec. Il faut d’abord être préparé mentalement face aux échecs et autres moments difficiles quand les choses ne se déroulent pas comme prévu c’est le mindset, l’état d’esprit qui est important, vous devez donc le travailler bien avant que l’échec n’arrive. Ensuite être réactif dans l’évaluation de la situation et responsable par la prise de bonnes décisions, ne pas rester à s’apitoyer sur son sort. Enfin il faut en toute chose rester concentré et fixé sur sa vision qui est ce qui vous donne la direction, c’est l’objectif final qui compte. On n’abandonne pas tant qu’on ne l’a pas encore atteint.
6- Avez-vous une figure qui vous inspire dans le monde de l’entreprenariat ?
Il faut dire que je ne suis pas uniquement inspirée par des personnes dans le monde de l’entrepreneuriat. J’ai un parcours atypique avec des revirements à 360 degrés, mes inspirations sont donc multiples. Ma mère qui n’a jamais mis le pied dans une école, qui est autodidacte mais qui nous m’a appris à lire et à écrire et qui a toujours entrepris de petites activités vient en tête, elle est le modèle d’adaptation et d’apprentissage le plus parfait pour moi.
7- Pourquoi « Mes galères d’entrepreneure » ?
Mes Galères d’Entrepreneure c’est un blog que j’ai lancé fin 2019, nous y parlons motivation et nous partageons aussi nos expériences entre entrepreneurs. Lorsque je deviens entrepreneure en 2018, j’ai les yeux qui brillent à l’époque on nous dit que l’entrepreneuriat c’est le chemin de la richesse, on nous présente des modèles de réussite etc. Donc j’atterris rêveuse dans cette sphère et surtout sans grande préparation. Très vite je me retrouve face aux réalités d’un entrepreneur qui étaient tout sauf reluisantes : échec sur échecs, salaires à payer, clients à convaincre, chiffres d’affaires, impôts, etc… Je me suis rendue compte qu’on nous avait beaucoup survendu l’entrepreneuriat sans nous dire ce qu’il en était réellement. Et comme je ne trouvais aucun contenu sur internet qui présentait les réalités de l’entrepreneuriat j’ai créé le blog pour partager mes propres réalités difficiles en tant qu’entrepreneur. Il a rencontré un véritable succès puisque les entrepreneurs se sont rendus compte qu’ils n’étaient pas seuls face aux difficultés qu’ils vivaient.
8- Quelle est l’attitude à éviter pour un entrepreneur ?
Il y a plusieurs attitudes à éviter en tant qu’entrepreneur je pourrais faire un chapelet tant la liste est longue. Mais je vais en citer deux (2) majeures : L’irresponsabilité : un entrepreneur ne doit pas toujours blâmer les autres ou chercher des boucs émissaires pour ses difficultés. Il doit être capable de réaliser ce qu’il a décidé et être prêt à répondre des résultats de ses choix. Une situation peut ne pas être de notre fait mais c’est notre situation : qu’est ce qu’on fait ? Quelles solutions je trouve ? Le découragement : Si vous êtes une personne qui se décourage facilement, l’entrepreneuriat sera difficile pour vous. Vous devez avoir constamment un mindset positif, rester focalisé sur votre vision et vous encourager vous-même constamment.
9- A laquelle des félines identifiez-vous ? (Tigresse, Lionne, Chat, lynx…)?
Je dirais un mélange de lionne et de chatte. J’ai l’indépendance du chat, la détermination et le sens de la combativité de la lionne.