Le mois de juin marque la célébration de nos vaillants hommes et pères.

La relation père et fille est particulière et évolue sans cesse, le père aide sa fille à développer sa féminité, développer une image positive d’elle, même si son regard reste tendre et sans ambigu?ité. Cette thématique s’illustre dans deux oeuvres littéraires que sont : « Washington Square » de Henry James et « Une histoire de regard » de Didier Lauru.

BIOGRAPHIE DE HENRY JAMES

Grand romancier américain naturalisé britannique, henry James est née le 15 avril 1843 à New-York et décède le 28 février 1916 à Chelsea. En 1875, paraît son premier roman Roderick Hudson, l’histoire d’un jeune avocat américain qui quitte tout pour devenir un sculpteur renommé à Rome. Élevé dans le culte de la civilisation européenne et du Vieux Monde, il partage très tôt son temps entre l’Europe et les Etats-Unis. Grâce à la fortune familiale, il peut se consacrer exclusivement à la littérature et, dès 1864, publie des nouvelles et des articles critiques.

BIOGRAPHIE DE DIDIER LAURU

De nationalité française, née en 1952 Didier Lauru est psychiatre, psychanalyste et essayiste. Il soutient une thèse de doctorat de psychopathologie et de psychanalyse à l’université Paris Diderot en 1981. Il dirige la revue Enfances & psy et est l’auteur de nombreux articles et d’ouvrages sur l’amour, la relation entre père-fille, sur la sexualité infantile et sur la haine. Didier Lauru est notamment intervenu dans des colloques de psychanalyse ou de psychiatrie en France ou à l’étranger.

“ WASHINGTON SQUARE ” Henry james

Catherine Sloper, jeune fille plutôt niaise et laide, tombe sous le charme du très beau et très élégant Morris Townsend qui la demande bientôt en mariage. Mais le père de Catherine, le docteur Sloper, qui n’a jamais été enclin à beaucoup d’indulgence envers sa fille qu’il aime et méprise tout à la fois, s’inquiète de la tournure inattendue des événements. Il flaire chez ce jeune Morris un arriviste de la pire espèce qui n’en veut qu’à l’héritage de Catherine Sloper. En effet, la jeune fille à beau ne posséder aucun attrait physique, elle doit en contrepartie devenir une riche héritière à la mort de son père…

“ PERE FILLE, UNE HISTOIRE DE REGARD ” Didier Lauru

Une femme ne se construit pas en un jour. Pour chacune, il s’agit d’assumer pleinement sa féminité, que ce soit dans le domaine amoureux et sexuel, ou dans son désir d’être mère. Or, le père est l’un des piliers de cette réussite. Pour la fille, il est l’indispensable soutien qui va l’aider tout au long de ce périlleux chemin qui l’attend dans son devenir femme. Pour le père, c’est l’expérience d’un amour unique en son genre. Ce lien si intense se déploie pour un être de l’autre sexe, mais avec l’impératif qu’il n’y aura jamais de sexualité entre eux. C’est même cet interdit qui présidera à la qualité du lien et à l’épanouissement du féminin. En s’appuyant sur de nombreuses histoires de femmes, écoutées dans son cabinet de psychanalyste, Didier Lauru éclaire un des arcanes de la féminité : une fille devient femme sous le regard de son père.

DAISY