Située au pied du Chic Sofitel Hôtel Ivoire, dans la commune de Cocody à l’entrée du quartier Blaukhauss, la ferme Monatin séduit par le caractère naturel des lieux qui contraste avec ce quartier huppé d’Abidjan.
La Ferme Monatin est un espace gastronomique atypique qui réserve des ‘’commodités’’ singulières se résumant à des appatams des arbres ombragés, des tables et chaises sculptées dans des troncs d’arbres.
Discrètement logé au fond d’un couloir, à l’abri des regards indiscrets, l’atout majeur de cet endroit est sans nul doute sa tranquillité dont l’on peut profiter dans un ‘’jardin au paysage villageois’’ ou s’entremêlent parfums des bois et senteurs appétissantes.
Bienvenue aux amateurs des adresses discrètes pour un voyage gourmand sur un fond de services des plus attentionnés.
Une gastronomie aux saveurs uniques avec des barbecues de cailles, lapins, canards, poulets, pintades, poissons…
L’une des spécialités de ce sous-bois demeure « les Barbecues faits lentement sur une chaleur faible et indirecte le tout aromatisé par un processus d’assaisonnement dont seuls les chefs de cet espace atypique ont le secret », nous confie Aimé Monatin, l’un des gérants des lieux.
La saveur des Cailles d’élevage suffit à elle seule à légèrement rehausser votre appétit et vous faire apprécier ce volatile dans sa plus simple expression. On y trouve également des braisés de lapins, canards, pintades, poulets, poissons et du ‘’Kédjénou’’, un plat du terroir cuisiné dans des canaris à l’effet d’en conserver toute la saveur.
Manger ‘’bio’’, pas de place pour les ‘’réchauffés’’
La Ferme Monatin est du reste un label dans la grande catégorie des espaces de bouffes à Abidjan. Le terme ‘’Ferme’’ ici nous renvoie à la ‘’volaille” trouvée sur place. Une désignation de tous les animaux domestiques y compris les oiseaux comme les cailles et pigeons. Le ‘’Bio’’ constitue le maitre-mot chez les ‘’Monatin’’. Le couvert, les plateaux et autres ustensiles de cuisines sont taillés dans du bois ou des matériaux naturels comme les ‘’taliets’’ dans lesquels sont exclusivement servis les mets. Vous ne trouverez pas de l’huile ou des arômes chimiques contenus dans vos plats, l’assaisonnement étant fait naturellement.
Le lapin, les coquelets, et bien d’autres animaux trouvés sur place sont saignés, déplumés, découpés et cuits avant d’être servis. Pas de place donc pour les plats réchauffés de plusieurs jours qui se retrouvent parfois dans nos assiettes.
Une clientèle mixte
A la ferme Monatin, le coût des prestations varie de 9000 FCFA pour les braisés et les ‘’kédjénou’’ à 25000 FCFA selon les formats des spécialités. De ce fait, les clients qui fréquentent les lieux, sont des ‘’boss’’ (personnes aisées), nous confie-t-on.
Pour les concepteurs de la ‘’Ferme’’, il s’agissait d’abord d’offrir une prestation de qualité et filtrer ensuite la clientèle pour rendre fréquentable les lieux par une certaine catégorie de personnes en quête de discrétion, notamment les expatriés.
A deux ou par petits groupes d’amis, hommes et dames ou parfois des célébrités, avides de détente et de tranquillité, y arrivent discrètement et prennent place sous les hangars équipés de plusieurs écrans de télévision.
Avec l’appui d’une trentaine d’employés, notre bande de jeunes entrepreneurs se préparent à éclore la ‘’Ferme Monatin 2’’ au bord de la lagune Ebrié au quartier Blaukhauss.
En attendant, nous vous invitons à faire un tour à la ferme ‘’mère’’ pour découvrir ses saveurs envoûtantes et son cadre atypique.
Par Tristan Sahi / Hermann Kouassi