Dès son enfance, la reine galloise ne répugnait pas à se lier d’amitié avec des personnes handicapées ou atteintes d’autisme. Cet attachement naturel aux individus vulnérables se traduisait même par de petits dons, qu’elle offrait malgré ses modestes moyens d’enfant. Cette inclination pour l’aide et l’affection a éveillé en elle un ardent désir de créer un centre social dès qu’elle serait adulte. Elle comprit immédiatement que ce souhait était un véritable appel divin, conviction que sa vie future ne ferait que confirmer.
MERE D’ENFANTS DIFFERENTS
Quatre ans après la naissance de son premier fils, Luther, les médecins ont diagnostiqué un autisme sévère avec incapacité de langage. Après être passée par la phase de déni, elle a puisé dans sa force, telle une lionne au combat, pour se documenter et apprendre à accompagner efficacement le quotidien de son fils. Son deuxième enfant, une fille, n’était pas touchée par l’autisme, mais lorsqu’elle a découvert que son troisième enfant, son fils Bradley, était lui aussi atteint, elle a compris que sa véritable vocation était d’aider les enfants différents. C’est ainsi que le déclic est survenu : ouvrir un centre en Afrique, plus précisément au Cameroun, où ces enfants, souvent laissés pour compte à cause des clichés liés à l’autisme et du coût élevé du suivi, pourraient recevoir l’accompagnement qu’ils méritent.
UN CARACTERE DE LIONNE INEBRANLABLE
«?Femme de poisse », «?ventre gâté?», «?enfants à sacrifier?»… tels étaient les mots que la reine galloise entendait quotidiennement. Mais loin de l’affecter, ces insultes renforçaient sa détermination à rester forte et à poursuivre son combat en faveur des enfants différents. Grâce au soutien de généreux bienfaiteurs, elle a pu ouvrir deux centres au Cameroun, accueillant régulièrement les enfants et leurs familles. Transparente dans la gestion de l’ASDA (Action Sociale Diaspora Africaine), la reine galloise communique sans réserve avec le public via ses réseaux sociaux. Au-delà de l’aide directe aux enfants, l’association soutient également leurs familles par divers dons, et met parfois à disposition des fonds de roulement pour des activités génératrices de revenus. Récemment, le lancement du restaurant humanitaire, restaurant de cœur d’ASDA permet aussi aux personnes démunies de se nourrir gratuitement. Plus qu’une reine, Madame Mariame Samira Aboubakare est une véritable bénédiction !