La Vente de fruits saisonniers : une activité génératrice de revenus

Vendre des fruits, un commerce risqué à cause du caractère périssable de ceux-ci. Ce pari, certaines femmes l’ont réussi et en ont fait leur activité. Elles sont nombreuses, celles qui s’adonnent à ce métier, chacune avec sa petite astuce pour les conserver et les écouler. Ambulantes ou installées sur des tables, les vendeuses se comptent par centaine dans la ville d’Abidjan. L’une d’elles a attiré notre attention. Elle, c’est Fatoumata Bamba, une jeune commerçante, assise derrière ses fruits en compagnie de sa sœur. Elle en prend grand soin et les dispose de sorte à attirer la clientèle. La vente des fruits, elle l’a débutée, il y’a de cela deux années. Aujourd’hui, elle arrive à nourrir sa famille avec les bénéfices qu’elle tire de son commerce. Nous l’avons retrouvé aux abords du complexe sportif d’Angré dans la commune de Cocody pour échanger sur son activité.

  • Une jeune femme entreprenante et dynamiquex

Agée d’une vingtaine d’années, la silhouette frêle, Fatou gère sa propre activité comme une grande. Cette activité, elle l’a débuté par la vente de citron avec pour fonds de départ, la somme de 5000 Fcfa. Avec les bénéfices épargnés, elle a pu diversifier son panier à fruits avec des oranges, des papayes et autres. Aujourd’hui elle se perd, derrière une montagne de fruits en tout genre (pamplemousse, orange, pastèque, ananas, banane douce). Fatoumata dit avoir appris la vente aux côtés de la rivale de sa mère qui lui a transmis le gout du commerce. Elle a son tour, se fait aider dans sa tâche par sa sœur.

  • La vente de fruits, un métier qui nourrit son homme

En ce qui concerne, la rentabilité de ce commerce, c’est avec un large sourire, que Fatou répond par l’affirmative, « si les choses bougent bien, par jour, je peux gagner 25. 000f CFA et un peu moins en période de vache maigre ». Mieux, Fatou avoue que grâce à la vente des fruits saisonniers, elle à sa charge environ une dizaine de personnes notamment, sa mère, des tantes, oncles et sa fille.

  • Une activité qui demande de l’attention

Comme toute activité, la vente de fruits n’est pas facile, soutient notre interlocutrice. Elle demande beaucoup de sacrifices. D’une part, se lever tôt pour se rendre au marché d’Adjamé, précisément au marché ‘’Gouro’’, pour négocier à bon prix les fruits vendus en gros car passée, cette heure, le cout des fruits grimpe, précise Fatoumata. D’autre part, avoir des astuces pour conserver les fruits afin qu’ils ne périssent pas. Toutefois, Fatoumata a plus d’une astuce pour garder ses fruits frais.

Pour se faire de la clientèle, Fatou met en avant les “jolis” fruits qui s’achètent vite fait. Pour ce qui est des invendus, ils sont conservés à l’abri des insectes et des aléas climatiques. Néanmoins, il arrive que, certains fruits pourrissent, ils sont immédiatement mis à la poubelle. Pour elle, « c’est gagné, gagné, perdu, perdu », pour illustrer le fait que souvent elle perd souvent elle gagne. Même s’il arrive qu’elle perde quelques fois, Fatou ne baisse pas les bras pour autant, elle formule plutôt des conseils à l’endroit des femmes.

  • Avoir du courage et l’envie de débuter une activité

A mes sœurs, mes mamans, je leur demande d’avoir le courage dans la vie et de ne pas compter sur les hommes. Aujourd’hui, avec la vente des fruits saisonniers, j’arrive à me prendre en charge. Le tout c’est de vouloir démarrer un business et tout faire pour y arriver.

Par Marina KONAN