La vente de “Gnomi”, un commerce juteux et simple à mener

Le plateau de friandises ou goûters en Côte d’Ivoire se compose d’un menu riche et varié. Les Beignets de mil appelés communément Gnomi en font partie et constituent une source de revenus intéressants.

Confortablement assise avec son équipe composée de quatre personnes, Kady Coulibaly la trentaine révolue nous accueille. Très habile, elle frit et vend du lundi au samedi de midi à 19h, les beignets de mil ou Gnomi. Au marché de Cocovico dans la commune de Cocody, où elle a pris ses quartiers, son espace ne désemplit pas. Au fur et à mesure, les clients affluent de partout pour s’arracher ce goûter accompagné généralement de bouille de mil.

La vente de Gnomi, un choix justifié

Kady nous explique qu’elle a démarré cette activité il y’a de cela deux années. “J’ai choisi ce genre de beignets, car c’est nourrissant et sa préparation, en amont, se fait sans produits chimiques ajoutés” confie-t-elle. A la question de savoir si la vente de ces beignets nourrit son Homme, Kady assure fièrement qu’elle arrive à assumer ses besoins personnels et celle de sa petite famille avec cette activité, qui selon elle, est simple à mener.

Les beignets de mil se vendent en gros et en détail. Le coût unitaire d’un beignet s’élève à 25fcfa. Cette activité génère des revenus importants. Kady révèle “nous gagnons en moyenne 20 à 30 000fcfa pendant les périodes de faible affluence et 60.000mille pendant le carême musulman vu que c’est le beignet le plus prisé à cette période”. Toutefois, cette activité connait des contraintes qu’ils arrivent à surmonter avec quelques astuces.

Ce commerce nécessite beaucoup d’énergie et d’attention pour ne pas cramer les beignets, nous informe Kady, avant d’ajouter : “Nous sommes souvent victimes d’abus de la part de certains agents de la mairie, même après avoir payé le droit d’occuper l’espace”. Lorsque la fatigue se fait ressentir, notre interlocutrice souligne, “nous consommons du lait frais souvent, une fois rentrés pour venir à bout du souci de santé en rapport avec le feu”. Et pour résoudre le problème lié à la position assise pendant des heures, les membres de l’équipe se relaient à chaque fois que le besoin se présente. La saison de pluie joue également en leur défaveur.

Un appel lancé à la gent féminine

“Quel que soit le niveau d’études ou le niveau social, ne jamais rester les bras croisés. Il arrive aussi que les revenus salariaux restent insuffisants, pourquoi pas mener une activité de plus?, s’interroge la jeune Dame l’air serein.

Marina KONAN