Comment arrivez-vous à tirer meilleur parti de l’entrepreneuriat ?
J’ai eu de la chance d’être entourée de bonnes personnes, de ma Famille, et des personnes qui partagent ma vie et qui m’aident. C’est grâce à eux que j’arrive à évoluer. L’entrepreneuriat demande beaucoup de surpassement, beaucoup de don de soi.Il faut de la rigueur, de l’organisation ce qui n’est pas tout le temps facile. Il y a aussi la concurrence. Je me dis toujours que je n’ai pas de concurrent, mais des partenaires. D’ailleurs, la concurrence, n’est pas néfaste. Elle permet d’innover et de relever de challenges.
Entreprendre est-il aisé ?
Entreprendre n’est pas facile. Mais quand il y’a de la volonté, on y arrive toujours. Les Anglais disent, ‘’Dream Big and Never Give up.’’
Des secrets pour réussir en entrepreneuriat ?
Des secrets : DIEU. C’est lui qui m’a permis d’être là où je suis. Il faut beaucoup de courage et surtout se faire accompagner par des personnes qu’il faut.
Vous êtes Directrice générale de Beefast, dites-nous en quelques mots, en quoi se résume votre quotidien ?
Le quotidien c’est une course contre la montre. Dès le réveil, j’ai des clients dans les quatre coins du monde qui ne font pas forcément attention au décalage horaire. Il faut que je sois réactive, toujours prête à répondre à leurs préoccupations. En plus, il faut vérifier et préparer les colis avec attention et faire des achats en ligne pour les clients. En somme, c’est du stress à 90%, qu’il faut gérer au quotidien
Que fait exactement Bee Fast ?
Bee Fast, c’est une société qui fait de l’import et de l’export. Elle expédie et reçoit des colis des quatre coins du monde, je fais du Personal Shopping. Par exemple vous êtes à Abidjan, vous avez besoin d’une orange au fin fond de la France, Bee Fast, fait cette course pour vous dans des délais imbattables. Acheter et exporter pour les clients, partout dans le monde.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face dans vos activités et comment les gérez-vous?
Les premières difficultés sont avec la Douane. On est vraiment surtaxé. Il faut dire que ce business, on ne le fait pas pour s’enrichir. C’est juste que j’aime ça. Grâce à cela, je voyage beaucoup. Je peux citer également le coût des dépenses afférentes à l’activité, les taxes et les impôts qui vont avec. On ne s’en sort pas forcement. Mais tant qu’on fait et qu’on aime, on arrive à tout faire. Il arrive que des clients soient de plus en plus exigeants parce qu’ils ont des urgences, des mariages. Ils ont donc, besoin de leurs marchandises ou articles. A cela, s’ajoute la mauvaise foi des passagers car, on paie le billet de certains pour ramener les colis. Ceux-ci vous plantent à la dernière minute, vous ne pouvez pas voyager. Vous vous retrouvez avec des urgences à la dernière minute.
Pour y arriver, je dis la solution c’est Dieu. Nous avons eu des situations inimaginables. Une anecdote, un 23 Décembre, ma mère s’est évanouie à l’aéroport quand un passager a laissé tous les colis pour prendre le vol. Et à chaque fois comment on a pu s’en sortir ?Je réponds, c’est la main de Dieu.
Votre phrase de motivation, qui marche à tous les coups
‘’A Dieu, la Gloire’’, ça été mon premier mot, il y’a de cela trois années. Quand tout va bien, je le répète, quand c’est le contraire, je le redis.
En dehors des Bee Fast, menez-vous d’autres activités ? Si Oui, lesquelles ?
Je fais des achats en ligne pour des clients, en dehors de Bee fast.
Quelles perspectives pour Bee Fast dans les cinq prochaines années ?
A long terme, on verra où la Gloire de Dieu nous enverra. J‘aimerais avoir des bureaux un peu plus spacieux, embaucher plus de personnes, avoir d’autres filières Bee Fast à travers le monde. D’hier à aujourd’hui, il y’a eu du progrès.Je demande à Dieu de nous aider à réaliser avec des envois par fret et des services de livraisons au niveau national.
Quels conseils de Bintou Binaté, à l’endroit des jeunes femmes ?
Moi, j’ai commencé avec 300.000f CFA. Je n’ai jamais cru que cette somme pouvait me permettre de tenir jusqu’à maintenant. Il faut pouvoir être accompagné. Ne pas baisser les bras, ne surtout pas avoir peur de tomber. Dieu seul sait combien de fois, je suis tombée. Tant qu’on y croit, qu’on soit musulman, chrétien, bouddhiste ou d’une autre religion, tu parles à ton Dieu, tu lui demandes de te guider. C’est l’abnégation qui m’a emmenée là où je suis. Surtout, exhorter les jeunes Dames au travail. Elles doivent savoir que le premier époux d’une femme reste son indépendance. Il ne faut pas attendre d’avoir des millions pour entreprendre. Mais, juste croire en ses rêves et démarrer avec ce qu’on a. Il y’aura des échecs, mais un échec reste une leçon pour mieux faire demain.
Quelle féline incarne Bintou Binaté ? Une lionne, une panthère, une tigresse, un chat….
Je suis une Sauvage dans l’âme, comme tous les Félins. Précisément, une Tigresse. Mais en réalité, je suis une grosse Madeleine. Et, je vous dis, entre les quatre murs, il suffit qu’un client m’appelle pour me dire qu’il n’est pas content, pour que je fonde en larmes. Mais dehors, quand on me voit en train de gérer mon équipe, c’est une autre Bintou Binaté. Sinon, les gens me voient vraiment comme une Lionne qui protège les siens.