Le 8 mars, Sainte-Chipie ou Sainte-Gonzesse?
Les journées dites ‘’des femmes‘’ foisonnent et nous pouvons citer en vrac la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), la journée internationale contre les mutilations génitales féminines (6 février), la journée internationale d’action pour la santé des femmes (28 mai), la journée internationale de la femme rurale (15 octobre) et bien sûr la plus célèbre de toutes, la journée du 8 mars ou journée internationale des droits de la femme. La thématique de ces journées s’articule autour du statut, de l’éducation et de la santé des femmes et c’est souvent que pour ces journée l’on parle de la femme ou de sujets ‘’féminins’’ jusqu’à plus soif. Puis, le jour d’après, nous retrouvons notre quotidien où ça fait encore trop mâle. Trop mâle depuis la nuit des temps, depuis que nous avons été fabriquées à partir de la côte incurvée de notre cher Adam et pour preuve. L’inoxydable Socrate nous réservait dans l’organigramme de sa société idéale, la tâche exaltante de pouponner nos bébés, faire à manger pour nos braves hommes, curer les marmites et autres tâches formidables du même gabarit. Sainte-Chipie que je suis, pourquoi ne pas convoquer le brave, très brave Nicolas de Caritat, marquis de Concorcet. Condorcet récusa l’infériorité naturelle des femmes et préconisa pour que nous soyons plus présentes dans la sphère politique, un affranchissement des tutelles maritale et cléricale. Les tâches maternelles et ménagères, a dit l’homme intelligent, sont compatibles avec les activités politiques puisque ce sont toutes des activités d’éducation. Vive Condorcet et vive Sainte-Gonzesse pleine de grâce! Vive Sainte-Gonzesse par sa détermination à comprendre que personne ni aucun gouvernement ne lui donnera dans un écrin de velours son ‘’autonomisation’’ ou son ’’émancipation’’ sans luttes revendicatives frontales ou pacifiques.
Excellent mois de mars à toutes et …à tous!
